NETTALI.COM- Un individu qui délivrait de faux permis de visite au niveau du tribunal Pikine/Guédiawaye a été condamné ce vendredi, à 2 ans ferme de prison. Alassane Diabira, le vieux faussaire, a été reconnu coupable des chefs d'escroquerie et de faux et usage de faux en document administratif.
Le vieux Alassane Diabira ne manque vraiment pas de cran. En plus de se faire passer pour un agent du Tribunal Pikine-Guédiawaye, le sexagénaire délivrait de faux permis de visite à des parents de détenus, moyennant 1000 F Cfa ou 2000 francs CFA.
D’ailleurs, le faussaire n’en est pas à son coup d’essai pour avoir été arrêté, il y a quelques années, pour des pratiques similaires qu’il faisait au Palais de justice Lat Dior. Cependant, il avait échappé à une sanction pénale puisqu’il avait profité d’une violation des droits de la défense liée au non respect du délai de garde-à-vue.
Et au lieu de s’amender, Alassane Diabira a migré au Tribunal de grande instance Pikine-Guédiawaye pour y poursuivre ses activités délictuelles. Il a été démasqué à nouveau quand, la dame Fatimata Dème, s'était présentée à la cave du tribunal de Pikine pour voir son époux. Interrogée sur l'origine de son permis, la dame a désigné Souleymane Gning, qui convoqué, a révélé que le permis lui a été délivré par Alassane Diabira.
Face aux juges, Alassane Diabira a reconnu les faits. Toutefois, le polygame et père de 7 enfants a juré avoir ramassé fortuitement le permis de visite comportant le cachet et la signature du Procureur de la République. « J'ai fait des copies en couleur pour les remettre aux personnes qui en auront besoin. Je ne le faisais pas pour m'enrichir. Je vous demande pardon », a-t-il soutenu.
Le parquet a requis 5 ans ferme contre lui pour l’escroquerie et le faux. En revanche, il a demandé que Diabira soit relaxé pour l’usurpation de fonction. Le maitre des poursuites a également requis la relaxe de Fatimata Dème et Souleymane Gning poursuivis pour usage de faux.
Après délibéré, Alassane Diabira a été condamné à deux ans tandis que ses co-prévenus qui comparaissaient libres, ont été relaxés.