NETTALI.COM -Abdou Mbow pense que l'ambassadeur de la France au Sénégal n'a pas été bien inspiré de ramer à contre-courant de la ligne officielle quant à la livraison du Ter.
L’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Lalliot a révélé que l’exploitation commerciale du Train express régional (TER) ne pourrait pas démarrer au mois d’avril comme annoncée par l’État du Sénégal. Cette sortie avait mis en colère certains membres du gouvernement.
Ce dimanche, c'est Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l'Alliance pour la République et député à l'Assemblée nationale qui est monté au créneau. "L’Ambassadeur de France n’a pas été très bien inspiré d’aller à contre-sens de la parole officielle parce que seul le gouvernement du Sénégal a le droit de donner son échéancier par rapport à des projets dans ce pays. Ça, c’est ma conviction par rapport à cela. Maintenant, le président de la République a dit, parce qu’il peut y avoir souvent des retards par rapport à des projets, que s’il y a des retards il y aura des sanctions contre les entreprises françaises", a dit l'invité du "Jury du dimanche".
Avant d'enchaîner : " les retards ne peuvent pas être imputés au gouvernement parce que celui-ci a signé des choses concrètes avec les entreprises françaises. Absolument, le gouvernement sénégalais tient à ce que les choses démarrent au mois d’avril mais s’il y a des retards non seulement il va communiquer en donnant la bonne parole (officielle) et pour dire qu’il y aura des sanctions par rapport à telle ou telle autre chose".
Renégociation des tarifs de l'autoroute à péage
Sur la question relative à la renégociation pour une nouvelle baisse des tarifs de l’Autoroute à péage Dakar-Aéroport internationale Blaise Diagne (AIBD), Abdou Mbow déclare : "il y a une revendication forte des populations, et le gouvernement veut renégocier le contrat. Un État, il est souverain. Il respecte sa signature, c’est pourquoi je parle de la continuité de l’État. Cependant, il peut avoir la prérogative de renégocier certains contrats. Nous sommes un Etat indépendant et le président de la République est tellement responsable que si telle ou telle autre chose ne va pas dans le sens de l’intérêt des populations, il peut revenir sur ces choses pour renégocier".
Par ailleurs, il a été interrogé sur les contrats pétroliers et gaziers. "Attention, cette renégociation est réclamée par des politiciens professionnels. Ceux qui sont aujourd’hui de l’opposition, veulent la place du président de la République. Et c’est pourquoi, ils disent qu'il faut renégocier ou bien ils étaient dedans au moment même de la signature. L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a contre-signé le rapport aujourd’hui dont il demande la renégociation en se disant abusé à l’époque. La renégociation n’est pas à l’ordre du jour parce qu’il n’y a pas de contrats qui ont été faits de manière nébuleuse. Nous sommes dans la transparence totale", a-t-il conclu.