NETTALI.COM - Selon le patron du Bureau des relations publiques de la police (Brp), le Lieutenant Ndiassé Dioum, la fille de Mame Mactar Guèye, n'avait pas disparu, elle avait fugué. Elle a été retrouvée dans une auberge avec son amant, ramenée à la Sûreté urbaine, une entité du commissariat central de Dakar et auditionnée.
Disparue depuis vendredi soir, la fille de Mame Mactar Gueye a été retrouvée dans une auberge avec son amant. C'est en tout cas ce que relate le chef du Bureau des relations publiques de la police. Mais cette version est battue en brèche par Mame Mactar Guèye qui s'en est violemment pris à l'officier de police coupable, à ses yeux, de "précipitation suspecte".
"Ma fille est en train d'être auditionnée, elle est traumatisée et dépassée par les évènements car elle n'a jamais posé les pieds dans un commissariat. A ma grande surprise, j'entends un lieutenant de la police jeter le discrédit sur ma fille. Je le tiens responsable de tout ce qui arrivera à ma fille. Parce que depuis qu'elle a entendu cette version, elle est dans tous ses états", déclare Mame Makhtar Guèye.
Il faut dire que c'est Mame Mactar Guèye lui même qui avait alerté la police de la disparition de sa fille, craignant que le pire lui soit arrivée.
Dans une lettre adressée à El Hadji Cheikh Dramé, patron du commissariat central de Dakar, il écrivait : "Monsieur le Commissaire, il y a quatre ans, au mois de mai de l’année 2016, le président exécutif de JAMRA, Imam Massamba Diop, avait alerté, sur ma demande, le directeur général de la Police nationale (DGPN), M. Oumar Maal, suite à des «menaces téléphoniques assorties de chantage», dont le vice-président de JAMRA, que je suis, faisait l’objet. UN ANONYME, au bout du fil, me signifiait lâchement son intention de s’en prendre à ma fille unique, Fatou Binetou Guèye, alors collégienne en classe de 5e, dans un établissement scolaire privé de la place. SUITE aux réquisitions légales, formulées par le patron de la Police Judiciaire, Seydou Bocar Yague, auprès d’un opérateur de téléphonie mobile, le savoir-faire des enquêteurs du chef de la Division des Investigations criminelles (DIC), M. Ibrahima Diop, a rapidement porté ses fruits, et l’auteur de ces menaces fut arrêté et écroué".
Poursuivant, il ajoute : "AUJOURD’HUI, je ne puis donc m’empêcher de prendre très au sérieux le fait que ma fille Fatou Binetou Guèye, qui m’avait demandé l’autorisation, depuis hier, vendredi 14 février, vers 20h30, d’aller faire sa promenade sportive habituelle sur le périmètre du Centre aéré de la BCEAO, n’ait toujours pas donné signe de vie. TOUTE LA NUIT durant, après avoir parcouru, en vain, les coins et recoins de la Cité Djily Mbaye, où nous habitons, et après avoir essayé de la joindre, sans succès, sur son téléphone (7734295??, qui sonne toujours dans le vide), je ne puis que m’en remettre à votre autorité".