NETTALI.COM – Les travailleurs, récemment licenciés du Conseil d’entreprises pour motif économique, ne comptent pas rester les bras croisés. Ils vont porter plainte contre leur désormais ex-employeur.
Les travailleurs licenciés du Consortium d’entreprises (CDE) décident de passer à la vitesse supérieure, dans le combat qui les oppose à leur désormais ancien employeur.
En conférence de presse, hier, ils ont annoncé une plainte qui sera déposée devant le tribunal du travail. “Nous voulons que justice soit faite dans cette affaire. Nous sommes en train de signer les procurations pour pouvoir matérialiser les plaintes. Nous estimons que CDE a manifestement violé la législation du travail et c’est pourquoi nous avons décidé d’ester en justice. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas des gains, mais que le droit soit dit’’, souligne le porte-parole Moussa Guèye. Pour lui, rien n’a été respecté dans le processus ayant mené à leur licenciement. Tout, renchérit-il, s’est joué en quatre jours. “Nous déplorons vraiment cette manière de faire. Après des années de service, ils nous ont sacrifiés comme ça, sans même nous prévenir, en complicité avec les délégués dont les mandats ont expiré depuis février 2018’’.
En fait, selon les travailleurs licenciés, l’employeur a, entre le 27 et le 31 janvier, mené des discussions avec lesdits délégués pour pouvoir procéder à ce qu’ils considèrent comme une forfaiture.
D’après M. Guèye, le motif économique qui a été invoqué pour légitimer cette séparation n’est pas du tout fondé. Pour étayer son propos, il dit avoir les preuves que CDE, quelques jours après les avoir licenciés, a procédé à d’autres recrutements. “Il a fallu que le directeur général appelle le chargé des ressources humaines pour lui dire d’y mettre un terme immédiatement. Ces gens qui font partie de notre groupe et qui ont été rappelés cinq jours après ont encore été relâchés pour ne pas éveiller des soupçons.
D’autres ont été envoyés dans des chantiers au Fouta’’. Par ailleurs, Moussa Guèye signale que l’ancienneté n’a pas été prise en compte dans le licenciement de certains agents.