NETTALI.COM - Après avoir décrété une grève illimitée depuis 72 heures, les étudiants de l'université Assane Seck de Ziguinchor ne veulent plus traiter avec le recteur. Désormais pour la prise en charge de leurs revendications, ces potaches veulent rencontrer le président de la République ou le ministre de l’Enseignement supérieur.
A l'université Assane Seck de Ziguinchor, le torchon brûle entre les étudiants et leur recteur.
" Nous avons décrété une grève illimitée, plus de repas gratuits depuis 72 heures. Cette grève est due aux promesses non tenues de nos autorités. Nous avons tenu 36 rencontres avec les autorités internes, mais jusqu’à présent, il n’y a pas d’évolution. Le ministre en personne était de passage et il nous avait promis 10 chapiteaux. Et actuellement, il n'y a en que trois qui étaient en construction et en ce moment ils sont aux arrêts ", a deploré le président de l’Ufr Sciences économiques et sociales (Ses).
A l'en croire, le ministre leur avait aussi promis 16 salles de classes d’une capacité de réception de 70 étudiants chacune et le bloc des science technologiques. Tous ces chantiers, dit-il, sont aussi à l'arrêt.
Compte tenu de tous ces manquements, le président de l’Ufr Ses a informé que l’assemblée a pris la décision de ne plus rencontrer les autorités internes.
" On s’est dit, à un moment donné, s’ils étaient à la hauteur, ils sauraient comment faire. Actuellement, nous voulons rencontrer soit le président de la République en personne, soit le ministre de l’Enseignement supérieur en personne, car on a assez tenu de rencontres avec le recteur. Mieux, nous allons fermer l’université et permettre aux étudiants de rentrer. Comme ça, les autorités internes seront face à leurs responsabilités. Ils sauront qu’ils ne peuvent pas exercer sans les étudiants", menace-t-il.