NETTALI.COM - La première phase de la centrale éolienne de Taïba Ndiaye, d’une capacité de 158, 7 mégawatts, est mise en service. Grâce à cette prouesse, le Sénégal va orienter à la hausse sa capacité de production d’électricité de 15 %. La dynamique permettra, à terme, de doter le réseau national, qui subit ainsi les mutations positives de la transition, de 30 % d’énergie renouvelable.
Les travaux lancés en 2007, la première phase de la centrale de Taïba Ndiaye devient opérationnelle. C’est dire que le Sénégal, à l’instar du Burkina Faso, du Maroc, de la Tunisie, du Kenya, de l’Egypte ou encore de l’Ethiopie, rejoint le club fermé des pays africains qui investissent dans les énergies renouvelables.
Inauguré hier, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat, ce parc éolien, qui va fournir de l’électricité à 2 millions de personnes, est bâti sur une superficie de 42 hectares avec 46 tribunes et pour un coût global de 200 milliards de francs CFA.
La Senelec augmente sa capacité de production de 15 % et, à terme, un mix énergétique de 30 % d’énergie renouvelable.
Le champ éolien de Taïba Ndiaye va, à terme, produire 30 % d’énergie propre dans le réseau de la Société nationale d’électricité, augmentant la capacité de production de 15%.
Macky Sall a saisi « l’occasion pour saluer le travail de la Senelec qui est un modèle assez rare en Afrique ». « Elle a réussi le pari de la production, du transport et de la distribution (…). Grace au développement des productions indépendantes, nous avons là un mix énergétique qui est en marche et permet de projeter le Sénégal parmi les pays qui respectent l’environnement. Jusqu’à ce jour, nous sommes à près de 22 % d’énergie renouvelable, d’énergie propre », se réjouit le président de la République.
Le président Sall s’en félicite, d’autant plus que, fait-il remarquer, dans deux ans, le Sénégal, qui va passer du gaz à l’électricité, sera des rares pays qui utilisera quasiment, à plus de 90 %, de l’énergie propre. « Ma vision déclinée dans le PSE, à travers ma lettre de politique de développement du secteur de l’énergie, a été d’améliorer les performances du sous-secteur, de diversifier nos sources d’énergie pour nous affranchir d’une trop forte dépendance aux énergies classiques. Mais aussi d’étendre la fourniture d’électricité à l’ensemble du monde rural afin que tout le pays soit éclairé à l’horizon 2025 », a-t-il ajouté ; saluant une « nouvelle étape dans la marche énergétique vers un Sénégal émergent ».
Cette inauguration a eu lieu en présence du ministre du pétrole et des Energies Mouhamadou Makhtar Cissé, du directeur général de Senelec Papa Mademba Bitèye , des équipes du ministère de l'Energie et de Senelec, d’élus, d’autorités religieuses, de membres des représentations diplomatiques américaine, britannique, belge, ainsi que de partenaires, notamment les sociétés Lekela, (maître d’ouvrage) et Vestas.
Prenant la parole, le maire de Taïba Ndiaye, le député Ale Lo, a dit que sa commune est en train de gagner le ’’pari’’ qu’il avait fait, en affectant il y a 15 ans, 5 ha à la SENELEC.
Au rayon de la responsabilité sociétale, sur 20 ans, le Parc s’engage à injecter plus de 400 millions de francs CFA par an, pour renforcer les moyens de la commune.