NETTALI.COM – Le prochain numéro de Jeune Afrique, en kiosque demain, lundi, revient sur les coulisses de la guerre de succession autour du fauteuil de Alassane Ouattara, non sans révéler comment ce dernier a pris sa décision « historique » de se retirer de la course à la présidentielle d'octobre 2020.
Alassane Ouattara envisageait initialement de se prononcer au mois de juillet prochain. Informe Jeune Afrique, qui révèle que le chef de l’Etat ivoirien « a décidé de précipiter son calendrier ». « Cela faisait plusieurs semaines que l’option était sur la table. Elle s’est véritablement concrétisée lors du dernier sommet de l’Union africaine, début février à Addis-Abeba, puis lors de son séjour en France le 14 février », explique l’un de ses proches à Jeune Afrique.
C’est dans les jours qui ont suivi qu’il a informé son entourage de premier cercle que sa décision est prise. Toutefois, relève le journal, les réactions divergeaient, car certains parmi ses collaborateurs lui demandaient de se présenter en octobre 2020, quitte à se retirer au bout d’un ou de deux ans ; tandis que d’autres encore souhaitaient le voir patienter encore un peu, au moins jusqu’à ce que la Cour pénale internationale tranche sur les conditions de liberté conditionnelle de Laurent Gbagbo.
« Il était pour lui impensable de prendre le risque que sa candidature déclenche des violences et de se retrouver un jour comme Blaise Compaoré, exfiltré par l’armée française », raconte l’un de ses vieux amis contacté par l’hebdomadaire parisien.
Qui plus est, croit savoir Jeune Afrique, Ouattara pense que c’est le meilleur moyen de dissuader Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. « Ils apparaitront maintenant comme dépassés, même au sein de leur parti », explique-t-on dans son entourage.
Tout est-il que ce retrait va relancer la bataille de succession et le candidat du Rhdp pourrait être connu durant ce mois de mars. Pour l’heure, c’est le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui est en pole position, talonné par Albert Toikeusse Mabri et Marcel Amon-Tanoh. « Je souhaite laisser la main à une équipe et je propose qu’Amadou en soit le chef », a confié Ouattara, selon le journal.