NETTALI.COM - Des tractations sont en train d’être menées pour tirer Mamadou Diop, patron de l’Iseg, des griffes de la justice. Son avocat, Me Alassane Cissé tente de s’engouffrer dans la brève ouverte par les dispositions de l’article 348 du Code pénal sénégalais.
Ledit article dispose en effet, que «celui qui, sans fraude ni violence, aura enlevé ou détourné, ou tenté d’enlever ou de détourner un mineur, sera puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de 20 à 200 mille FCfa. Lorsqu’une mineure ainsi enlevée ou détournée aura épousé son ravisseur, celui-ci ne pourra être poursuivi que sur la plainte des personnes qui ont qualité pour demander l’annulation du mariage et ne pourra être condamné qu’après que cette annulation soit prononcée».
Autrement dit, si Diop est disposé à épouser Diénabou Baldé alias Djeyna, cela pourrait le sauver de la prison.
D’ailleurs, explique Me Alassane Cissé, «la condition de la famille était que mon client reconnaisse la grossesse pour que la plainte contre lui soit retirée. Mais il a refusé et un consensus n’a pas encore été trouvé.»
Selon Me Ciré Clédor Ly, conseil de Djeynaba Baldé dite Djeyna, «la proposition de médiation pénale ne peut venir que de la personne mise en cause, c’est-à-dire de Mamadou Diop. L’avocat qui a parlé de cette discussion entre confrères (allusion faite à Me Alassane Cissé) aurait dû être loyal et tout dire. Lorsque la proposition m’a été faite de trouver un apaisement et un règlement à l’amiable, j’ai été très clair et ferme. Il fallait que la mère de Dieynaba, son frère et Dieynaba Baldé elle-même? soient informés de cette proposition de demande d’apaisement. Pour être en phase avec la loi, le premier acte devrait être la reconnaissance de la paternité de l’enfant que porte la fille Dieynaba Baldé. Le deuxième acte devrait être le mariage, c’est-à-dire que Mamadou Diop épouse la victime Dieynaba. Ensuite, j’ai émis des réserves parce qu’il était difficile de mettre en œuvre la proposition de mariage parce que Diop était en garde à vue. Et l’hypothèse de le laisser aller célébrer un mariage n’était pas possible», explique l’avocat. Me Ciré Clédor Ly précise qu’il était prêt à convaincre la famille de Dieynaba de retirer sa plainte, si Mamadou Diop acceptait de reconnaître l’enfant et épousait la fille. Mais, il fallait que le papa de Dieynaba, qui n’était pas présent, donne son avis.
En tout cas, jusqu’à présent, les tractations vont bon train. Mamadou Diop, finira-t-il par céder à la demande de la famille pour espérer recouvrer sa liberté ? Seules les heures qui suivent pourront nous édifier.