NETTALI.COM – Dans la détermination des secteurs touchés par les déflagrations du coronavirus, Mor Talla Kane, secrétaire exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) ne s’arrête pas à la partie visible de l’Iceberg. A l’en croire, le mal est beaucoup plus profond, par-delà les pertes subies par le Tourisme et le Transport aérien, entre autres secteurs cités par le chef de l’Etat dans ses différentes sorties sur la question.
C’est désigner un lieu commun que de faire remarquer que certaines entreprises souffrent terriblement ds effets dévastateurs du Covod-19. Dans sa livraison de samedi, le quotidien EnQuête pose le débat et révèle que dans le secteur touristique, on parle de pertes qui vont avoisiner les 250 milliards de F CFA. Selon la même source, dans les transports urbains, les projections font état d’environ 80 % de pertes de recettes. Pendant ce temps, le transport aérien est quasi à l’arrêt.
Mais il serait illusoire de penser que ces secteurs sont les seuls à souffrir de cette situation. Même si ces derniers sont les plus exposés, les décisions prises dans le cadre de la gestion de cette pandémie vont impacter tout le monde, soutient le directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). Mor Talla Kane explique l’effet de diffusion. A l’en croire, cet effet va prolonger, loin du premier secteur impacté, les contreperformances sur des acteurs situés soit en amont soit en aval. Car, argumente-t-il, les secteurs économiques ne sont pas isolés ; et plus ils sont intégrés, plus une crise qui les frappe produira une onde de choc à large spectre.
Dès lors, conseille M. Kane, il faudra être prudent dans la détermination des secteurs touchés par la crise. “Un secteur peut être le premier impacté sans être le plus impacté. Et lorsqu’il faudra soutenir les secteurs ou filières, il faudra tenir compte de bien des facteurs : la fragilité des entreprises, l’effet d’entrainement sur d’autres secteurs, la localisation géographique, etc.’’.
A titre illustratif, il cite l’enseignement privé qui est également en train d’agoniser et ne semble pas être le centre d’intérêt du gouvernement. “Je regrette qu’on n’en parle pas assez, alors qu’il constitue le principal sujet de préoccupation dans d’autres pays’’, fulmine le patron.