NETTALI.COM – Après le tollé suscité par le marché du marché du riz dans le cadre de l’aide alimentaire destinée à soulager les Sénégalais qui vivent les affres de la propagation du Coronavirus, l’opérateur économique, Moustapha Tall justifie la suspicion légitime contre le gouvernement et dénonce un manque de transparence.
Moustapha Tall, un homme du sérail, est dans tous ses états au sujet du manque de confiance suscité par la gestion du marché du riz, relatif à l’aide alimentaire pour prévenir la crise que charrie la propagation du Covid-19. « Comme tout le monde, je craignais cet échec. C’est pourquoi très tôt j’ai écrit au ministre (Mansour Faye), avec ampliations au ministre du Commerce et au président de la République pour alerter. Pour les 30 000 tonnes à Moustapha Ndiaye, y a pas de problème, parce que ce dernier est connu du secteur. Son adresse et son numéro de téléphone sont connus. Mais prendre 70 000 tonnes et accorder cela à des personnes qui ne sont pas connues du secteur, qui n’ont fait que présenter des numéros de téléphone portable et qui sont à la tête de SUARL, je pense que le ministre s’est trompé, il croyait que ça allait être facile. Il aurait dû prendre langue avec ceux qui sont dans le secteur depuis plus de 35 ans et qui pourraient le conseiller », déclare Moustapha Tall, dans un entretien avec le site dakarmatin.
« Prendre 100 000 tonnes, ce qui est un gros tonnage, représentant le stock de sécurité et donner cela à n’importe qui peut causer une pénurie. Moi, je ne m’explique pas cette précipitation. 100 000 tonnes, on ne peut pas le redistribuer d’un seul coup. Dès lors, il fallait procéder avec méthode, faire la commande auprès des professionnels crédibles auprès des banques. Mais prendre quelqu’un qui va pénétrer le marché, dépourvu de surface financière consistante, à la recherche de riz, sans appel d’offres alors qu’il s’agit de l’argent du contribuable sénégalais, cela n’est pas transparent », dira-t-il.
Il rappelle qu’en 2000, sous magistère de Me Abdoulaye Wade, on a assisté à un cas similaire, avec 52 milliards F Cfa pour l’achat de vivres alors que Aminata Tall était dans le gouvernement.