NETTALI.COM - À Ziguinchor, un patient qu’on croyait guéri a présenté de nouveau des symptômes de Covid-19. Le professeur Moussa Seydi, Chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, invite à ne pas tirer de conclusions hâtives et de parler de rechute ou de réinfection. Il était en visite à Kolda.

Le professeur Moussa Seydi a été interrogé par EnQuête sur le patient que l’on croyait guéri et qui a présenté de nouveau des symptômes du Covid-19. « C’est trop tôt pour parler de cas de rechute ou de réinfection. Dans le langage médical, rechute a une signification particulière. Rechute ou récidive sont des termes assez particuliers. Rechute veut dire que le malade n’était pas complètement guéri. Il y avait toujours des virus dans son organisme. On pensait qu’il était guéri et il a refait une symptomatologie, suite à la complication du virus. Ce sont des cas qui méritent d’être documentés. Même dans le monde, avec plus de 2 millions 500 mille cas, on n’a pas encore observé plus de 100 cas de ce type. Mais on est en train de voir quelle est la raison. Est-ce que c’est avec un virus légèrement différent ? Est-ce parce que le patient n’était pas complètement guéri et on a pensé qu’il était guéri, parce que les tests étaient négatifs ? Il y avait toujours des virus en petite quantité. Donc, la situation n’est pas très claire. Mais, en tout état de cause, ça ne change pas grandchose au problème », déclare Moussa Seydi dans les colonnes du journal.

A la question de savoir si le port de masque est efficace contre le coronavirus, il répond : « Oui. Le port du masque est bel et bien efficace. C’est pourquoi on conseille maintenant aux gens de porter des masques. Si on conseille aux gens à porter des masques, cela veut dire que, quand le patient sort, il ne pourra pas transmettre la maladie à quelqu’un d’autre. Le porte du masque est efficace pour tout le monde, pour lutter contre le coronavirus, mais encore plus efficace lorsque le malade le porte. S’il n’a pas de signes cliniques, il va guérir de lui-même, du fait de son système immunitaire. S’il a des signes cliniques, il consulte à nouveau, on l’hospitalise et on lui reprend le traitement ».