NETTALI.COM - Le professeur marseillais Didier Raoult a publié comme tous les mardis une vidéo sur la chaîne YouTube de l'IHU Méditerranée, dans laquelle il fait une comparaison des courbes épidémiques selon les villes et les pays. Il s'est notamment lancé dans l'évaluation des chiffres de mortalité à Paris et Marseille, "selon des données croisées" : "Si on compare Paris et Marseille, la mortalité de Paris est plus de cinq fois supérieure à celle de Marseille, annonce-t-il. Cela fait une grosse différence. Et on voit qu’il y a des jeunes qui sont morts en Ile-de-France, ce qui doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France."
Le fondateur de l'IHU rappelle, comme la semaine dernière, que "sur le plan de l’épidémie, on est au bout" : "Il ne reste que quelques cas sporadiques mais les choses sont en train de se résoudre, ici comme ailleurs. Le nombre d’hospitalisations, de cas en réanimation et des morts continue de diminuer chaque jour et l’épidémie disparaît donc au milieu du printemps comme c’était une possibilité non négligeable."
"La gestion de l’épidémie en Île-de-France a été moins performante que celle de Wuhan"
Convaincu de l'efficacité de la stratégie de son institut (qui fait partie de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille), il a continué à détailler le bilan régional en comparaison à d'autres régions en France ou dans d'autres pays : "En France, si on prend les données de Santé publique France, le nombre de décès par million d’habitants est de 419, ce qui est beaucoup, avec des pics à 600 morts dans le Grand Est ou encore 759 morts à Paris, ce qui est considérable. Il y a eu plus de morts en Ile-de-France qui compte 12 millions d’habitants qu’à Wuhan pour le même nombre d’habitants. La gestion de l’épidémie en Ile-de-France a été moins performante en termes de résultats que celle de Wuhan, qui s’est pourtant pris la toute première vague et qui ne savait pas comment traiter les choses. Et si on compare à la région Paca, il y a eu 168 morts par million d’habitants, et 140 à Marseille. Et avec notre protocole thérapeutique, on a un taux de mortalité de 0,5%, ce qui est extrêmement bas."
Controversé pour ses prises de position, Didier Raoult continue par ailleurs de défendre son traitement associant l'hydroxychloroquine et l'azithromycine, même si des études chinoise et françaises tendent à démontrer son inefficacité : "On aura tout entendu sur notre protocole. En Chine, toutes les classes avaient été touchées, la moitié des gens touchés avaient moins de 70 ans, c’était la même chose en Italie jusqu’à ce que ces deux pays adoptent des stratégies de tests systématiques. Il s’est passé la même chose dans le Grand Est ou en Ile-de-France : quand on ne détecte pas systématiquement, on retrouve de la mortalité chez les gens jeunes. Chez nous à l’IHU, les gens qui ont été traités avec ou sans notre traitement, il n’y a aucun mort de moins de 60 ans, et deux seulement de moins de 70 ans. Quant à ceux qui ont été traités à l’hydroxychloroquine plus azithromycine, il n’y a qu’un seul mort de moins de 70 ans. On voit qu’on a donc bien fait de traiter les jeunes."
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