NETTALI.COM - 57 licences de pêche ont été illégalement attribuées à des navires étrangers. C'est du moins l'avis de Saer Seck. Le président du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes) invite ainsi  l'Inspection générale d'État (IGE) à faire un audit.

Saer Seck semble dire qu'une grande mafia entoure l'attribution des licences de pêche au Sénégal.

" Nous avons reçu du Centre de  recherches océanographiques une lettre du 27 mai qui fait un état des ressources sur lesquelles l'État a attribué aujourd'hui 57 licences. C'est-à-dire tous les navires qui ont été immatriculés (....) sont des navires étrangers et qui pêchent aujourd'hui", a fait savoir Seck à l'émission "Grand Jury" ce dimanche 7 juin.

Face à ce qu'il considère comme violation de la loi, le président de GAIPES interpelle les corps de contrôles notamment l'inspection générale d'État, après la saisine de l'Ofnac restée sans suite. "Nous avons saisi l'Ofnac en septembre 2018. L'IGE peut venir pour des licences illégales qui ont été données en dehors des dispositions de la loi. Les options sur  lesquelles on a attribué les licences n'existent dans aucun texte. À l'époque c'est M. Omar Gueye (ancien ministre) qui les a données. Nous, on indexe le ministère, ce n'est pas un problème de personne et d'administration de pêche ", recadre-t-il. Non sans inviter l'IGE à procéder à des vérifications.

" Si effectivement l'opérateur qui a créé une société à 500.000 FCFA et a les moyens de payer.  Est-ce qu'il a payé ? Parce que ça fait un an qu'il exerce. Où sont les preuves bancaires etc? Ce n'est pas à moi de le faire  L'IGE peut voir qui est un prête-nom et un prête-nationalité et qui ne l'est pas", insiste M. Seck.

Par ailleurs, le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes), bat en brèche l'idée selon laquelle il a le monopole de la pêche.
En réalité, dit-il, les ressources halieutiques du Sénégal sont surexploitées par les étrangers et non par les armateurs.