NETTALI.COM – Après quelques heures d'audition à la Brigade de recherches de la gendarmerie nationale, sise sur l'avenue Faidherbe, le journaliste Cheikh Yérim Seck a été placé en garde à vue puis transféré à la gendarmerie de Thiong.
Convoqué ce lundi à 11 heures à la Brigade de recherches de la gendarmerie nationale, sise sur l’avenue Faidherbe, Cheikh Yérim Seck a été placé en garde à vue et transféré à Thiong.
Cette convocation du fondateur de « Yérimpost » est consécutive à sa sa sortie sur l’affaire Batiplus. Suite à ses déclarations, le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye s'était auto-saisi et avait ordonné son audition. Audition au cours de laquelle le journaliste n'a pu apporter la preuve de ses allégations, notent nos sources. Le procureur, informé du contenu de l'audition, a ordonné son placement en garde à vue.
C'est ainsi que le journaliste a été informé de cette mesure un peu après 17 heures. Notification lui a été faite qu'il peut se faire assister de l'avocat de son choix. Il a ensuite été transféré à la chambre de sûreté de la brigade de Thiong.
Rappelons que Cheikh Yérim Seck était «l’invité de Mnf» vendredi passé. Il est revenu longuement sur l’affaire Batiplus pour tenter de démontrer «comment des Libanais s’enrichissent sur le dos du Sénégal ». Cheikh Yérim Seck avait soutenu que sur une période de 6 mois, les compilations des reçus produits par la jeune fille s’élèveraient à près de 4 milliards de Francs Cfa.
« Il ne s’agit de 650 millions, il s’agit de 4 milliards F Cfa découverts après la perquisition. Quand la gendarmerie a fait une descente sur les lieux, elle a découvert 4 milliards, mais on a consigné que 650 millions de F Cfa », affirme-t-il.
L’ancien journaliste à Jeune Afrique de se demander : « si l’on peut nous voler autant d’argent en un seul jour, combien nous-vole-t-on chaque année ? ». Il se dit d’autant plus « choqué » que notre pays peine à subvenir aux besoins les plus élémentaires des populations.
Revenant sur le cas de la demoiselle Rachelle Sleyvaty (24 ans, responsable du coffre-fort de la boîte), qui a permis de découvrir le pot aux roses, Cheikh Yérim Seck dénonce : « elle a été envoyée directement en prison, sans être présentée à un juge d’instruction ».
« L’administration fiscale n’a fait aucun effort de redressement de l’entreprise », fustige, sur ce registre toujours, le journaliste, ajoutant : « la signature d’un ministre a été falsifiée ». Il a enfoncé le ministre de la Justice, Me Malick Sall, car il croit savoir que le cabinet d’avocat que gérait ce dernier et qui défend la famille Fares, « est mouillé ».
A en croire Yérim, Abbas Fawaz, l’un des protagonistes de cette nébuleuse, est fiché par le Trésor américain. « Des membres de la famille Fares sont interdits de sortie du territoire et sont dans le collimateur du département de la Justice. Les Américains ont mis des écoutes satellitaires et ont des preuves contre des autorités sénégalaises. Ne soyez pas surpris si les Américains décernent trois mandats d’arrêt internationaux contre trois autorités sénégalaises », avertit le journaliste.
« Les autorités de Dakar ont déjà été interpellées par l’Amérique », dit-il ; précisant que : « Si Christian Samra n’est pas emprisonné, si tout l’argent subtilisé par la famille Fares n’est pas retracé, il peut y avoir un refroidissement des relations entre le Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique ».