NETTALI.COM - Dans le but de protéger le littoral et le foncier de leurs communes respectives, des organisations de Guédiawaye, Yeumbeul, Malika et Tivaouane-Peulh ont mis sur pied une structure dénommée Collectif aar sunu suff-Aar sunu littoral des banlieues (CA2SASLB) qui re-groupe plusieurs mouvements et associations de lutte contre le bradage du littoral.
Au moment où la prédation foncière prend des ampleurs “catastrophiques’’ et “dangereuses’’ pour la stabilité de leur environnement et de leur cadre de vie, ils ont décidé d’unir leurs forces. Dans un premier temps, les membres dudit collectif tiennent à interpeller la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) qui, en complicité avec celle du Cadastre, de fonctionnaires “complices’’, de promoteurs immobiliers, de certains maires et de prédateurs fonciers, participent au bradage de leur foncier et de la bande du littoral. Ainsi, dans la note parvenue à notre rédaction, le collectif interpelle le chef de l’Etat et l’invite à prendre des mesures, dans le but de mettre fin à cette “mafia’’ foncière à laquelle certains fonctionnaires de la DGID participent au détriment de l’équité et de la démocratie foncière. Il s’agit, selon les signataires, d’annuler l’octroi des 4 hectares aux magistrats sur la bande des filaos et de les recaser dans un site moins litigieux, de suspendre toute attribution où tentative d’attribution de 20 hectares le long de la bande des filaos au syndicat des inspecteurs des domaines. Ils demandent au chef de l’Exécutif de commanditer un audit sur la gestion du foncier par la DGID, de mettre à jour les recommandations faites par la Commission nationale de la reformes foncière et de rapporter immédiatement le décret 202-143 portant modification de l’article R 207 du décret n° 2009-2450. “Le collectif interpelle les politiques et affairistes impliqués dans la spoliation foncière sur le littoral de la banlieue, à prendre leurs responsabilités devant l’histoire et les générations futures, en cessant toutes activités délictueuses sur la bande’’, poursuit le collectif qui annonce une conférence de presse le jeudi 18 juin, “pour dénoncer l’accaparement abusif du foncier par la Direction des domaines au profit d’une oligarchie de rentiers’’.
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