NETTALI.COM - Auditionné lundi 22 juin, Cheikh Yérim Seck avait été convoqué à nouveau ce mardi 23. Alors qu’il s'apprêtait à déférer à la convocation, dans la matinée à 10 heures, les gendarmes l'ont joint au téléphone pour l'informer que l'interrogatoire aura finalement lieu mercredi 24. Lors de son audition du lundi, le journaliste a tout nié.
Cheikh Yérim Seck est cité dans une affaire d'avortement, quelques jours après son inculpation pour «diffusion de fausses nouvelles» par le Doyen des juges d’instruction, Samba Sall, dans l'affaire Batiplus. Dans une sortie sur la 7tv, il avait révélé que 4 milliards F Cfa auraient été saisis par les éléments de la Section de recherches chez les Farès lors d’une perquisition, mais seuls 650 millions F Cfa ont été consignés à la Caisse des dépôts et consignations.
Condamné pour viol en 2012, le journaliste est cette fois-ci auditionné pour une histoire d’avortement clandestin subie par une jeune fille.
Il s’est ainsi présenté lundi aux environs de 12 heures devant les enquêteurs de la Section de recherches de Colobane. Selon nos informations, il a été très prolixe avec les gendarmes enquêteurs, leur livrant sa part de vérité dans cette sombre affaire. Une affaire qui risque encore de l’éclabousser.
Aux questions des hommes du commandant Abdou Mbengue, il a invoqué, selon nos sources, le piratage de son téléphone où était gardée une conversation par messages avec une fille, N. Thiam (qui serait engrossée par Cheikh Yérim Seck). Dans la conversation suspecte, N. Thiam demandait à l’ancien journaliste de «Jeune Afrique» la somme 200 000 F Cfa. «Pour se faire avorter», prétend l’accusation. Face aux enquêteurs, Cheikh Yérim Seck a expliqué qu’il ignorait totalement pourquoi elle avait besoin de cet argent. Il a ajouté qu’il a effectivement remis les 200.000 F Cfa à la fille.
Il ajoute que contrairement à ce qui est dit, N. Thiam est âgée de 29 ans, même s’il conteste formellement l'avoir engrossée.
Selon l’accusation, la vérité est que Cheikh Yérim Seck a remis les 200 000 F Cfa à une de ses amies du nom de Khadija, afin qu’elle les remette à N. Thiam, dans le but de se faire avorter.
D’ailleurs, trois personnes ont été déjà interpellées dans cette affaire. Il s’agit d’un infirmier présenté comme un avorteur-récidiviste qui aurait pratiqué l’acte, de N. Thiam présentée comme la mineure engrossée et une autre fille dont l’accusation prétend qu’elle a été l’intermédiaire entre l’infirmier et la mineure.
Ils sont toujours placés en placés en garde-à-vue, en attendant la fin de l’enquête.
Selon nos informations, une fille, présentée comme une proche de Cheikh Yérim Seck, a aussi été auditionnée. Elle aurait, au nom du journaliste, remis les 200 mille F Cfa ayant servi à l’avortement de N. Thiam.
Pour rappel, en 2012, l’administrateur général de « Yerimpost» avait déjà été condamné dans une affaire de mœurs, à trois ans de prison ferme pour viol contre l’étudiante Ndéye Aïssatou Tall, la fille du magistrat Boubou Tall, à l’époque directeur l'Observatoire national des lieux de privation de liberté.