NETTALI. COM- L'étau se resserre davantage autour de Cheikh Yérim Seck. Le journaliste cité dans une nouvelle affaire de moeurs a été déféré au parquet ce mercredi 24 juin 2020.
Cité dans une affaire d'avortement, Cheikh Yérim Seck est à la cave du Tribunal de Dakar. Le journaliste a été déféré par des éléments de la Section de recherches de la gendarmerie qui l'avaient convoqué ce matin.
Le patron de Yérimpost y est en compagnie de trois personnes : la fille qu'on l'accuse d'avoir engrossée et aidée à avorter, l'amie de cette dernière et l'infirmier qui aurait interrompu la grossesse. Le quatuor sera certainement édifié d'ici ce soir.
Seulement, dans cette affaire Cheikh Yérim clame son innocence. Aux questions des hommes du commandant Abdou Mbengue, il a invoqué, selon des sources du journal EnQuête, le piratage de son téléphone où était gardée une conversation par messages avec une fille, N. Thiam (qui serait engrossée par Cheikh Yérim Seck). Dans la conversation suspecte, N. Thiam demandait à l’ancien journaliste de «Jeune Afrique» la somme 200 000 F Cfa. «Pour se faire avorter», prétend l’accusation. Face aux enquêteurs, Cheikh Yérim Seck a expliqué qu’il ignorait totalement pourquoi elle avait besoin de cet argent. Il a ajouté qu’il a effectivement remis les 200.000 F Cfa à la fille.
Il ajoute que contrairement à ce qui est dit, N. Thiam est âgée de 29 ans, même s’il conteste formellement l’avoir engrossée.
Selon l’accusation, la vérité est que Cheikh Yérim Seck a remis les 200 000 F Cfa à une de ses amies du nom de Khadija, afin qu’elle les remette à N. Thiam, dans le but de se faire avorter.
D’ailleurs, trois personnes ont été déjà interpellées dans cette affaire. Il s’agit d’un infirmier présenté comme un avorteur-récidiviste qui aurait pratiqué l’acte, de N. Thiam présentée comme la mineure engrossée et une autre fille dont l’accusation prétend qu’elle a été l’intermédiaire entre l’infirmier et la mineure.
Pour rappel, en 2012, l’administrateur général de « Yerimpost» avait déjà été condamné dans une affaire de mœurs, à trois ans de prison ferme pour viol contre l’étudiante Ndéye Aïssatou Tall, la fille du magistrat Boubou Tall, à l’époque directeur l’Observatoire national des lieux de privation de liberté.