NETTALI.COM – La région de Thiès vit au rythme de la spéculation foncière. « Pour protéger les terres restantes dans le périmètre communal, le Collectif pour la défense du patrimoine foncier de Thiès, regroupant plusieurs organisations politiques et citoyennes et dirigé par l’ex-juge Ibrahima Hamidou Dème, n’exclut pas de traduire les spéculateurs devant la Cour suprême, afin que cessent toutes ces “activités illégales’’ ».
Contre le bradage des réserves foncières, un collectif pour la défense du patrimoine foncier de Thiès est né. Il est composé de plusieurs organisations et mouvements politiques dont le Rewmi d’Idrissa Seck, Ensemble, FDS du Dr Babacar Diop, Pastef-Les patriotes d’Ous-mane Sonko, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), la République des valeurs de Thierno Alassane Sall…, mais aussi la société civile.
Cette nouvelle plateforme prévoit de saisir la Cour suprême pour “faire cesser les violations graves des droits fondamentaux des Thiessois’’. Selon son coordonnateur et porteparole du jour, la gouvernance foncière doit être une priorité pour les pouvoirs publics. Aussi, rappelle Ibrahima Hamidou Dème, l’heure a véritablement sonné pour que cessent toutes ces agressions. “A l’instar des autres régions du pays, Thiès n’est pas épargnée par la boulimie et la prédation foncières. (…).
La ville de Thiès et les trois communes qui la composent sont actuellement au cœur d’un bradage et d’une spoliation foncière sans précédent. Des domaines publics constitués par des espaces verts, des réserves forestières, des espaces non aedificandi sont morcelés sans tenir compte de l’impact environnemental et de l’écosystème, notamment les inondations. Pour couronner le tout, de pauvres citoyens sont dépouillés de leurs parcelles par une procédure de désaffectation manifestement illégale et dépourvue de toute utilité publique’’, a fulminé, hier, Ibrahima Hamidou Dème, lors d’un point de presse.
Poursuivant ses récriminations, l’ex-juge, selon la livraison de ce mercredi du quotidien EnQUête, affirme que toutes ces parcelles désaffectées “sont purement et simplement’’ vendues par les communes, “attribuées à des personnalités avec la complicité de l’administration territoriale locale qui n’exerce pas, conformément à ses missions, son contrôle de légalité’’. C’est pourquoi le patron du mouvement politique Ensemble précise que ses camarades et lui sont prêts, quoi qu’il leur coûte, à se battre pour rétablir les honnêtes citoyens dans leurs droits.