NETTALI.COM- Même si la crise sanitaire aura un impact sur les délais de production du premier baril de pétrole au Sénégal, ce retard ne sera pas trop significatif. L’assurance est de Serigne Mboup, Directeur général de la Société africaine de raffinage ( Sar).
Le président de la République a annoncé récemment que la production du premier baril de pétrole, prévue courant 2022-2023, va connaître un retard à cause de la Covid-19. Invité de l’émission de iRadio, le Directeur général de la Société africaine de raffinage ( Sar), Serigne Mboup a tenu à rassurer que ce retard sera juste de quelques mois.
Auparavant, Serigne Mboup a tenu à rassurer les Sénégalais que le planning de réalisation de développement de Sangomar et GTA a été un grand succès pour le Sénégal. « En général, quand vous avez des découvertes en eaux profondes, vous avez 7 ans pour arriver au « first-Oil ». Le Sénégal a réussi une grande performance de pouvoir boucler en 4 ans tout ce processus avec des décisions qui avaient été prises mais surtout une volonté politique manifeste d’aller vite. Donc, les décisions finales d’investissement sur des projets de plusieurs milliards de dollars avec des technologies complexes ont pu être bouclées pour Sangomar en janvier 2020 et pour Tortue en décembre 2018. C’est cela qui permis de sécuriser le financement », signale-t-il.
Cette première étape réussie, le Dg de la Sar, rassure que malgré le retard engendré par la crise sanitaire mondiale, la première production ne subira « qu’un léger glissement de quelques mois. « Donc, la production est prévue entre 2022/2023. C’est pourquoi je vous dis que le glissement n’est pas significatif. Aujourd’hui la Sar se débrouille très bien », renseigne le Dg.
Selon lui, les fonds ont été levés et tous les contrats ont été signés et que les seuls risques encourus, ce sont les impacts sur les délais de livraison. « Nous avons des plans programmes précis, c’est 2022/ 2023. On a intégré les impacts de la pandémie et il y a ce glissement qui est encore contenu dans les fourchettes prévisionnelles parce que, le vrai risque ç’aurait été de n’avoir pas levé les fonds auparavant. Et le Sénégal a eu cette chance formidable d’avoir bouclé tout son processus, avant que la pandémie n’inonde le monde en février », informe le patron de la Sar.
Par conséquent, dit-il, « nous sommes sécurisés parce que tous nos projets fonctionnent. Nous avons sécurisé l’approvisionnement à partir du Nigéria. Le Sénégal est dans son temps puisque l’exploration est arrêtée partout, on ne lève plus d’argent sur le marché financier. Les Sénégalais peuvent être confiants, nous serons dans les délais ».