NETTALI. COM- Le Syndicat national des professionnels de l'information et de la communication ( Synpics) est en rogne contre les autorités du Palais de Lat Dior, qui ce mercredi 8 juillet, ont interdit l'accès du Tribunal à la presse privée. Les journalistes interpellent le ministre de la Justice.
Dans un communiqué, le Synpics annonce avoir été informé par le bureau de l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires (Ancj) que, ce 8 juillet 2020, des journalistes ont été interdits d’accès au tribunal de grande instance hors classe de Dakar. " Les éléments de la Gendarmerie préposés à la sécurité des lieux n’ont laissé passer qu’un journaliste de la presse publique. Pour les autres, il leur a été servi que leurs cartes de presse ne permettent pas de les identifier", précise le document signé par Makhaly Ndiack Ndoye, Secrétaire général chargé des Revendications du Synpics.
Pour lui et ses confrères, " cette décision viole deux principes : le libre accès par les citoyens à une audience publique du tribunal qui rend la justice au nom du peuple et le libre accès à une source d'information". Et d'après certains chroniqueurs judiciaires, la décision de leur interdire l'accès émane, selon le nouveau chef de poste, du secrétariat de la Cour d’Appel de Dakar.
" Le Synpics, en rapport avec l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires, condamne sans réserve cette décision discriminatoire", assène le syndicat. Qui rappelle que " les journalistes sont envoyés en mission de service public lorsqu'ils se rendent au tribunal". D'autres part, que " les cartes dites "maison" sont les mêmes utilisées un peu partout et qui permettent aux journalistes d'avoir l'accès dans d'autres institutions de la République sans restriction aucune". L'organisation syndicale ajoute que "la non mise en place de la commission nationale de la carte de presse, n'est pas du ressort des chroniqueurs judiciaires".
Au regard de cet état de fait, le Synpics en appelle donc à la levée de cette mesure et appelle les autorités administratives du Palais de Justice à, au contraire, aménager de meilleurs espaces de travail aux chroniqueurs judiciaires qui par ailleurs permettent au peuple sénégalais d'être au courant de l'actualité et des faits traités au tribunal.
Pour finir, le syndicat, en rapport avec l’Ancj, demande aux autorités judiciaires, le ministre de la justice Me Malick Sall en particulier, de se saisir de cette affaire pour un règlement dans les plus brefs délais.