NETTALI.COM - Invité de l’émission «Faram Faccé» de la Tfm, le Directeur des Domaines, Mame Boye Diao, a tenu à apporter quelques éclairages sur les différents dossiers fonciers qui occupent l’actualité. Sur l'affaire du littoral, il explique que le président de la République, Macky Sall, n'a jamais dit qu'il allait retirer les baux déja octroyés. Morceaux choisis.
Littoral : «Je parlerai plutôt de la Corniche, parce que c’est 0,5% du littoral sénégalais. Le littoral sénégalais commence à Diama et va jusqu’à Cabrousse. Ça ne choque personne, si on voit les gens habiter à Saly, Ngor, Ziguinchor au bord de la mer. Mais si c’est à Dakar, ça choque tout le monde. Le Palais de la République se situe sur le littoral. L’hôpital Principal, la Cour suprême… sont sur le littoral. Le Quai de pêche de Soumbédioune a été installé sur le littoral. Il y a beaucoup d’hôtels, de restaurants qui sont installés sur la Corniche. Il ne faut pas oublier ceux qui construisent sur le littoral des Almadies pendant la nuit. Ce qui est pertinent dans ce problème, il faut qu’on prenne des dispositions. Mais le Président n’a jamais dit qu’il va retirer des baux sur le littoral, il faut plutôt qu’on ait un plan d’aménagement. Ce sont les baux de ceux qui ont agressé le versant du Phare des Mamelles qui seront retirés parce que le Phare est un patrimoine pour notre pays. Donc, on doit retirer les baux pour les installer ailleurs. Il faut un plan d’aménagement de toute la Corniche Ouest et le ministère de l’Urbanisme est en train de le piloter.»
Ndengeler : «Le dossier de Ndengeler, lorsqu’il est passé pour la première fois en 2014, devant la Commission de Contrôle des Opérations domaniales, il a été retourné pour un avis de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat) pour situer les lieux. Il a fallu que l’Anat réponde pour que le dossier revienne en commission. Pour le problème de limitation de forêts, il y a toujours les droits coutumiers. Il faut qu’on aille au bout du processus. Il faut qu’on accepte de délimiter et ce serait une faiblesse aujourd’hui, si l’État ne parvient pas à limiter les localités.»
Gadaye : «A Gadaye, c’est un problème entre un promoteur privé et des privés sénégalais. Qu’est-ce que cela a à voir avec la direction des impôts et domaines ? Dans tous les cas, l’État est sensible à des questions comme ça. Les sinistrés de Tivaouane Peulh sont bien organisés et ils ont écrit à l’État. C’est différent du dossier des sinistrés de Gadaye. C’est une situation difficile. Aujourd’hui, l’État a les moyens de régler les conflits fonciers. Ils peuvent en tant que collectif écrire à la direction des impôts.»
Tivaouane Peulh: «A Tivaouane Peulh, il y avait beaucoup de gens qui avaient des papiers, mais à titre privé. Mais le président de la République avait instruit pour qu’on accompagne ces populations pour leur trouver une assiette de substitution. Les 40ha qu’on avait ciblés étaient déjà occupés irrégulièrement. On avait une assiette de 20ha disponibles et on était en train d’en chercher une autre disponible.»