NETTALI. COM-6,9 millions de personnes déplacées, près 5000 écoles fermées. C'est la conséquence de l'instabilité en Afrique de l’Ouest. Face à cette situation, un plaidoyer pour la paix et la sécurité a été fait par des femmes.
Les organisations féminines de la société civile en Afrique de l’Ouest et du Sahel ont, aujourd’hui, fait une déclaration pour demander l’arrêt des conflits et de toutes les formes de violences en cette période de crise sanitaire mondiale. Présidente du Réseau Femmes, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO, Mme Diago Diao a indiqué que dans toute la région, 6,9 millions de personnes sont aux prises avec les conséquences désastreuses de déplacements forcés. Pis, presque 4.5 millions d’entre elles sont des déplacés dans leurs propres pays ou des réfugiés. « Ils vivent dans des conditions déplorables, confrontés à la faim et sans accès aux services sociaux de base », a-t-elle constaté pour le regretter.
A l’en croire, la région de l’Afrique de l’Ouest et particulièrement la région du Sahel connaît depuis près d’une décennie une situation sécuritaire alarmante. « La région dispose de plusieurs atouts et opportunités mais est malheureusement confrontée à des attaques terroristes et conflits communautaires ayant emporté des milliers de vies humaines. Près de 5000 écoles ont été fermées du fait de l’extrémisme violent, ce qui ce qui entrave l’accès des enfants à l’éducation », a relevé Mme Diago Diao.
Poursuivant, elle annonce que plusieurs milliers de jeunes sont enrôlés de force ou par ruse par des mouvements armés devenant ainsi des bourreaux pour leurs frères et sœurs mais aussi de la chair à canon, laissant au désarroi leurs parents qui ne les reverront pour la plupart jamais.
Sur ces entrefaites, elle appelle toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble afin d’endiguer la pandémie et de prévenir les conflits. De même, elle condamne toutes sortes de violences notamment celles faites aux femmes et aux filles. Non sans dénoncer le rebond de l’insécurité dans le sud du Sénégal, la Casamance, avec la reprise du conflit et l’utilisation des mines qui sont responsables de mortalités et/ou d’invalidités. Ainsi, elle exhorte les populations à observer scrupuleusement les consignes sécuritaires et sanitaires édictées par les autorités compétentes.
Elle les invite aussi à ne pas céder aux manipulations visant à attiser la haine et les conflits intercommunautaires et d’œuvrer en faveur du rapprochement et de la cohésion sociale ayant depuis longtemps caractérisé la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.