NETTALI.COM - Une jonction des colères contre Macky Sall et son régime. C'est ce à quoi appellent plusieurs organisations de la société civile dont Aar li ñu bokk, Ñoo lank et Doy na. Les animateurs de ces mouvements étaient en conférence de presse ce mardi.
"Cela fait des mois voire des années que nous nous battons et que nos revendications qui touchent des secteurs aussi divers que le foncier, l’éducation, les droits des travailleurs, l’eau, l’environnement, la gestion démocratique de nos communes, l’application des décisions de justice, la gestion démocratique de nos ressources naturelles, la vie chère avec notamment la hausse du prix de l'électricité…ne sont pas pris en compte." Le constat vient des membres diverses organisations dont Aar li ñu bokk, Ñoo lank ou encore Doy na.
Face à la presse ce mardi, Guy Marius Sagna et compagnie disent faire face, "de manière systématique", à "un exécutif qui spolie et encourage la spoliation massive des terres au profit des riche sénégalais et étrangers n’hésitant même pas pour satisfaire ses appétits à démolir des maisons ou à privatiser le littoral". "Un accaparement foncier contre lequel se battent les habitants de Guéréo, de Kiniabour 2, de Ballabougou (Nguènienne), de Gadaye et de Djilakh", lit-on sur le texte liminaire.
Les mêmes organisations déplorent "une éducation à double vitesse au caractère antinational, anti-démocratique et antipopulaire dont la fonction principale est d’exclure les filles et fils issus des classes populaires comme elle exclut aujourd’hui les bacheliers non orientés, les étudiants de l’Uvs auxquels on refuse des machines et discrimine les étudiants orientés dans les écoles supérieures privées". A cela s'ajoute le sort des "travailleurs victimes d’arriérés de salaire, de licenciement arbitraire, de pillage de leur outil de travail, d’irrespect de leurs droits". Non sans oublier "la gestion scandaleuse de l'eau en zone rurale", mais aussi "une justice corrompue par l’exécutif et l’argent" et "une destruction de l’environnement avec par exemple le projet anti-écologique de déclassement de la forêt de Mbao".
"C’est pour rendre plus audibles et plus visibles toutes ces luttes et édifier un rapport de force permettant d’imposer la satisfaction des revendications des travailleurs, des populations, des étudiants…que nous avons décidé de nous unir et d’organiser une manifestation le vendredi 17 juillet 2020 à partir de 15 heures à la place de l’obélisque", souligne le texte de Aar li ñu bokk, Ñoo lank et Doy na. Qui lancent un appel à toutes les victimes organisées afin de "réaliser et renforcer la jonction de nos colères, de nos luttes pour que nous soyons plus forts au service de chaque victime".