NETTALI.COM - Le travailleurs de la Justice ne veulent rien lâcher. En dépît de sa rencontre de mardi avec le ministre Malick Sall, le Sytjust a décidé de décréter une nouvelle grève de 48 heures.
Nouvelle paralysie dans le secteur de la Justice jeudi et vendredi. Dans un communiqué signé par son Bureau exécutif national (Ben), le Syndicat national des travailleurs de la Justice (Sytjust) a annoncé une nouvelle grève de 48 heures. Une grève de plus donc avec ce mouvement qui dure depuis mi-juin. Pourtant, il y a moins de 48 heures, Ayé Boun Malick Diop et ses camarades ont rencontré le ministre de la Justice pour tenter de trouver une solution à leurs revendications. Mais tout indique qu'ils sont sortis plus que déçus de leur rencontre avec Me Malick Sall.
"Depuis son arrivée en avril 2019, le ministre de la Justice n'avait fait aucune diligence pour mettre en oeuvre les réformes intéressant les travailleurs de la Justice, objet de plus décrets qu'il a trouvés en place", rappelle le Ben du Sytjust dans son communiqué. Qui, de "guerre lasse", a fait des critiques publiques au ministre de la Justice pour "l'inciter à prendre en charge efficacement les légitimes doléances des travailleurs de la Justice". "Malheureusement, le ministre a mal perçu ces critiques et a soudainement vu, dans les décrets dûment signés, des difficultés et contradictions qu'il a signalées au président de la République à travers trois notes qui furent de véritables réquisitoires contre les acquis des travailleurs de la Justice qui pourtant avaient preuve de patience jusqu'à la scission de leur syndicat unique", ajoute le communiqué rendu public ce mercredi. Suffisant pour convaincre les travailleurs de la Justice que le ministre Malick Sall veut remettre en cause leurs acquis qui sont, d'après eux, le fruit de négociations collectives avec le gouvernement et déjà actés par des décrets dûment signés par le chef de l'Etat. Pour Ayé Boun Malick Diop et compagnie, l'attitude du ministre de la Justice est une "violation des conventions internationales du travail". "Les travailleurs de la Justice subissent ainsi une injustice inconcevable parce qu'ils sont empêchés de jouir des droits acquis après beaucoup d'années de lutte. C'est pourquoi ils continuent la résistance pour la vérité et le droit", conclut le communiqué du Ben du Sytjust.