NETTALI.COM – Les organisations de défense des droits de l’homme Lsdh, Amnesty International et Raddho condamnent ce qui est perçu comme une stratégie du pourrissement, relativement à la crise qui secoue le secteur de la justice.
La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho) et Amnesty International/Sénégal constatent “avec regret et inquiétude l’exacerbation’’ de la crise dans le secteur judiciaire, malgré les différents appels à l’ouverture de négociations réelles entre le gouvernement et le Syndicat des travailleurs de la justice.
“Nos organisations sont d’autant plus préoccupées que le gouvernement du Sénégal semble s’inscrire dans une dynamique de pourrissement et une stratégie de substitution du personnel des greffiers par un personnel militaire et paramilitaire formé sur le tas, en violation des principes gouvernant les statuts des juridictions de droit commun’’, lit-on dans un communiqué.
Dans la note, il est regretté l’enlisement de la crise avec comme corollaire la “panoplie de pseudos solutions irréalistes’’ mises en œuvre qui “ne saurait perdurer’’ sans entrainer une dislocation irrémédiable de la chaine judiciaire dont le greffe constitue le socle pyramidal.
“C’est pourquoi nos organisations invitent de nouveau le gouvernement à renouer sans délai le fil du dialogue avec les travailleurs de la justice, afin qu’une solution heureuse puisse être trouvée dans le respect des acquis déjà actés et des concessions auxquelles ces derniers ne manqueront pas de consentir’’, conclut-on dans le document.