NETTALI.COM – Le gouvernement du Sénégal a adopté ce mercredi un projet de décret portant règlement de police et d’exploitation des autoroutes à péage.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil des ministres a examiné et adopté ce mercredi le projet de décret portant Règlement de police et d’exploitation des autoroutes à péage.
Cette décision est prise au moment où des voix s’élèvent pour demander la révision des tarifs sur l’autoroute à péage.
Pour rappel, invité de l’édition du « Grand Jury » de la Rfm, dimanche 9 février 2020, Philippe Lalliot, l’ambassadeur de la République française au Sénégal, a fait des commentaires empreints de condescendance sur le contrat de concession de l’Autoroute à péage, appuyant la position du Directeur général de Senac Sa, Xavier Idier, qui, dans une sortie en janvier 2020, excluait toute option de renégociation sur le contrat signé avec le gouvernement sénégalais. Cela, après que le président Macky Sall a, le 11 juin 2018, en conseil des ministres, engagé le gouvernement à prendre toutes les mesures idoines pour la renégociation de la concession et des tarifs sur l’Autoroute à péage Patte d’Oie-AIBD.
Dans les colonnes du quotidien «L’Observateur» le mercredi 12 février 2020, le ministre sénégalais des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, dans une lettre adressée à Jean-Baptiste Jebbari, Secrétaire d’Etat chargé des Transports de la République française, avait jugé utile de remettre l’ambassadeur Lalliot et le patron de Senac S.a à leur place.
En mai 2018 déjà, le prédécesseur de Philippe Lalliot, le très actif Christophe Bigot qui était sur tous les fronts des intérêts français au Sénégal, enfilait une robe d’avocat pour dire qu’Eiffage ne tirait aucun profit des tarifs jugés excessivement cher de l’infrastructure autoroutière. « Eiffage est un grand groupe qui a pris un risque en investissant et faisant construire cette autoroute. Le trafic aurait pu ne pas être à la hauteur de ce qui était escompté. D’ailleurs sur le volet camions, il y a beaucoup moins de camions que ce qui était escompté. Aujourd’hui, tout ce que je sais c’est que pour l’instant, il n’en a tiré aucun dividende », soutenait Bigot, à la rescousse de Eiffage.