NETTALI.COM - La dégradation de la situation, politico-sociale au Mali qui a abouti au coup de force militaire du Mardi 18 Août 2020, traduit en toile de fond les rapports travestis que nous Africains ou peuples anciennement colonisés, avons avec la Démocratie, que nous prenons pour un ticket de libertinage et que nous réduisons malheureusement à un jeu d’alternance politique au sommet de l’Etat sur fond de luttes sempiternelles, acharnées et parfois fratricides, pour le contrôle du Pouvoir de la part de toutes les forces organisées de nos sociétés (partis politiques, Sociétés dit civiles, Mouvements religieux Etc…).

Ainsi au lendemain d’élections toujours contestées, au lieu de souhaiter bon vent au vainqueur et l’encourager à réussir pour l’intérêt supérieur du Pays c’est des coalitions avec des litanies sataniques pour lui faire échec et espérer rebondir au plus vite. La trame est la même partout en Afrique, tressée sur le dos du bas peuple besogneux et plus nombreux des campagnes, par les minorités oisives, bruyantes et capricieuses des villes injustement budgétivores.
Dans un tel contexte le Rôle des Armées est avant tout et reste la défense de l’intégrité territoriale, la garantie de l’ordre Républicain (ordre constitutionnel), base de toute Démocratie.

Il est donc curieux que dans un contexte mondial de pandémie qui a mis à genoux toutes les grandes puissances, où les plus grands spécialistes de la Santé, les plus grands politicologues et les plus grands économistes de ce monde, n’osent plus se lancer en conjectures, pendant que le Mali a perdu plus de quatre cinquième de sa souveraineté sur son territoire avec une armée impuissante et assistée par une coalition internationale, que cette même armée puisse en arriver à retourner ses armes contre elle-même et à penser qu’elle peut trouver un remède aux maux dont souffre le Mali, après deux essais infructueux. Non tous ceux qui cherchent à justifier une telle bourde sont disqualifiés quelque soit leur chapelle.

L’acte est politiquement insensé, irréfléchi et à la fois un affront à la CDEAO, à la communauté internationale, à tous les démocrates du Monde et serait lourd de conséquences et pour le Mali, et pour tout le continent. Aussi la CDEAO doit agir vite pour rétablir l’ordre constitutionnel qui passe par la réhabilitation de IBK, le retour de l’armée dans les casernes puis au front. Sous cet angle on peut entrevoir d’accorder aux auteurs du putsch, l’amnistie à la faveur de circonstances atténuantes fort compréhensibles avec la gestion calamiteuse d’IBK.

C’est seulement après la restauration de l’ordre constitutionnel que la CDEAO, aidée par l’ONU pourrait ouvrir des discussions avec toutes les parties pour stabiliser d’abord le pays et établir une feuille de route de sortie de crise. Comme pour la Gambie le Sénégal et sa diplomatie a encore un rôle crucial à jouer pour le Retour à la légalité au niveau de l’ONU mais surtout au sein de la CDEAO mais également au prés d’une frange du peuple Malien.

Il est temps qu’on comprenne en Afrique que le Pouvoir ne se ramasse pas dans la Rue, il est sacré et il est dévolu à travers un rituel volontairement admis (Elections ou intronisation) par le peuple et l’expérience a montré qu’il a toujours brûlé tous ceux qui se sont aventurés à le ramasser par Terre. Et ceci n’a nulle part été dans l’intérêt des masses.

WALMMAAKH NDIAYE OBSERVATEUR POLITIQUE
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