NETTALI.COM - Ses éléments de la brigade de Tivaouane accusés d'avoir torturé l'activiste Ardo Gningue, la gendarmerie promet de faire toute la lumière. Une enquête est ouverte à cet effet.
Arrêté lors des affrontements entre les forces de l'ordre et des populations de Tobène, Ardo Gningue a recouvré la liberté après quelques jours de détention. Depuis, l'activiste fait le tour des plateaux de télévision où il raconte avoir été gravement torturé par des éléments de la gendarmerie de Tivaouane. Des accusations relayées par d'autres activistes comme Guy Marius Sagna. Ce dernier a même reçu un appel de la Division de la communication de la gendarmerie qui souhaitait s'entretenir avec lui. Ce que le membre de "Frapp-France Dégage" a catégoriquement refusé. Quant à Ardo Gningue, il a été convoqué et entendu par la section de recherche de la gendarmerie de Colobane.
Mais la hiérarchie ne compte pas s'arrêter à cette étape. Elle promet de faire toute la lumière sur cette affaire. "Un individu interpellé par la brigade de Tivaouane pour incitation et participation à une manifestation interdite, troubles à l'ordre public et tentative de destruction de biens appartenant à l'Etat, est en train de distiller dans les réseaux sociaux des allégations sur des comportements contraires à l'éthique et à la déontologie du service de la gendarmerie, dont il serait victime", soutient, dans un communiqué, la Division de la communication de la gendarmerie. Et la même d'ajouter : "Les faits se seraient déroulés lors de l'enquête menée suite aux troubles à l'ordre public survenus à Tobène du 13 au 15 août 2020."
Dans son communiqué, la gendarmerie a tenu à préciser que "l'action de son personnel s'inscrit dans le cadre du concours des administrations et de l'exécution des réquisitions délivrées par les autorités administratives compétentes pour le maintien de l'ordre". Non sans souligner qu'au cours de ces opérations, "aucun fait anormal n'a été rapporté".
Malgré tout, indique le communiqué, "une enquête administrative a été ordonnée par le Haut commandement pour faire la lumière sur cette affaire et prendre les mesures appropriées, le cas échéant".