NETTALI.COM - La covid-19 a impacté 90% des Petites et moyennes entreprises (Pme). Dans une enquête provisoire réalisée par l’Adepme en mai dernier, 44% ont suspendu leurs activités, 40% mises aux normes sanitaires, et 37% ont réduit leurs effectifs.

De ces statistiques, 73% avouent avoir peu ou pas connu les mesures de soutien de l’Etat, de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), des banques dans le cadre de la riposte contre la covid-19.

Une enquête de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) menée auprès de 830 entreprises couvrant de larges pans de l’activité économique et répartis sur l’ensemble des 14 régions du pays renseigne qu’environ 90% des Pme sont impactées négativement par la crise. Selon l’étude menée du 05 au 29 mai, visant à mesurer l’impact de la crise covid19 sur le tissu productif national, les mesures prises par le gouvernement relatives entre autres, à l’interdiction des déplacements interrégionaux, la fermeture des frontières et l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, ont durement impacté l’activité des entreprises. Conséquence, près d’une entreprise sur deux (44%) a décidé l’arrêt ou la suspension de ses activités pour faire face à la crise. Et l’enquête de révéler que 35% ont dû réduire leur effectif par chômage partiel ou licenciement.

Toujours selon l’enquête intitulée: «Aar Sunu Kom Kom » ou «sauvons nos Pme», 32% des entreprises ont sollicité une institution financière (If) pour faire face aux effets de la crise et parmi cellesci seulement 18% ont eu une solution adaptée (R4a). S’agissant des mesures de soutien prises par le gouvernement dans le cadre de la résilience et de la relance économique, l’enquête révèle qu’«environ 74% des entreprises affirment ne pas connaître les mesures de financement et de soutien décidées par le gouvernement, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et les banques».

Ces mesures d’appui prises par le gouvernement pour atténuer les impacts n’ont pas été appréhendées par les entrepreneurs qui en ont bien pâti, en ce sens qu’ «environ 94% des entreprises pensent qu’un accompagnement est utile pour bénéficier des mesures existantes». Pour ce qui est de la reprise normale de leurs activités, l’enquête montre qu’«un quart seulement des répondants pense à un retour à la normale de son activité d’ici moins de 3 mois». Quant aux mesures d’assistance technique, l’étude souligne le manque de promotion commerciale et l’accès à du conseil/expertise comptable.

A noter que 30% souhaitent accéder à des informations de la veille et du réseautage et ¼ souhaitent un accès à des outils de digitalisation. Il en est de même des mesures d’assistance financière relatives au financement du besoin en fonds de roulement et le financement d’investissement. Pour ce qui est des mesures d’assistance fiscale, sociale ou d’intermédiation les entrepreneurs avaient souhaité le report/ remise des impôts et taxes ou des factures auprès de la Senelec ou Sen’eau.

Toujours selon l’étude, 32% des entrepreneurs ont une confiance relativement faible aux capacités des institutions financières à les soutenir mais 82% n’ont pas eu une solution adaptée. Pour les besoins en financements 78%) ont exprimés leur besoin et 74% investissement équipement de base.

Pour ce qui est du besoin en accompagnement, jugé très utile pour bénéficier des diverses mesures est de 93% et parmi les premiers besoins en assistance technique attendus, ils se chiffrent à 61% derrière la promotion commerciale qui est 62%.

Les Pme bénéficiant ou ayant déjà bénéficié d’un accompagnement technique ou financier principalement de l’Adepme et/ou de ses partenaires sont majoritairement satisfaites à 79%.

SUD QUOTIDIEN