NETTALI.COM – Dire qu’Idrissa Seck tient la corde pour ce qui est du statut de chef de l’opposition, c’est peut-être aller trop vite en besogne. C’est en tout cas ce que semble dire le Front de résistance nationale (Frn) dans un texte signé Moctar Sourang, son coordonnateur.
Selon la presse de ce lundi, une partie des leaders de l’opposition a désigné Idrissa Seck comme futur chef de l’opposition. Un choix contesté par le député Cheikh Abdou Bara Doly Mbacké de Bokk Gis Gis, mais aussi par Ousmane Sonko de Pastef. Mais ce débat est peut-être prématuré. C’est du moins ce qu’on peut retenir d’une déclaration du Front de résistance nationale (Frn) qui regroupe plusieurs partis d’opposition.
«Sur le statut de l’opposition, l’opposition veillera à ce qu’on lui donne toute sa place et que ses droits soient renforcés», écrit Moctar Sourang, coordonnateur du Frn. Mais il ajoute : «Sur la désignation du chef de l’opposition, l’opposition n’a pas de position précise. C’est ce qui sera défendue par les plénipotentiaires.» Autrement dit, le chemin est encore long pour savoir qui de Me Abdoulaye Wade ou d’Idrissa Seck sera désigné chef de l’opposition. Si l’ancien Premier ministre est arrivé deuxième à la dernière présidentielle derrière Macky Sall réélu dès le premier tour, Abdoulaye Wade dirige encore le Pds qui est le premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, souligne Moctar Sourang, «suite à une large concertation des consensus forts se sont s’est dégagés au sein l’opposition avec un seul objectif : préserver son unité et sa cohésion». «A défaut d’avoir un consensus sur la haute autorité en charge de l’organisation des élections, l’opposition propose un Ministère en charge des élections dirigé par une personnalité consensuelle et indépendante. L’option de l’opposition est : Tout sauf le Ministère de l’intérieur pour organiser des élections», rappelle-t-il. A propos des vacances et suppléance au poste de maire et de président Conseil départemental, le coordonnateur du Frn écrit qu’«en cas de vacance pour décès ou démission, le maire sera élu par le conseil municipal ou le conseil départemental pour le président du conseil. L’opposition proposera une disposition qui permet de déchoir de son mandat, tout conseiller municipal qui, après son élection, rejoint une formation politique ou coalition de partis politiques différente de celle qui l‘a investi».