NETTALI.COM - Réunis au sein de la Fédération de l'éducation et de la formation (FEF), les établissements d'enseignement privés ont évalué les pertes causées par la Covid-19 à plus de 8 milliards F CFA par mois. Face à la presse ce mardi, les responsables de cette fédération invitent l’État à reconsidérer sa gestion qu'ls jugent discriminatoire négative de l’enseignement privé et les parents d’élèves à payer la scolarité des mois précédents pour soutenir les écoles privées.
Le Coronavirus a touché et impacté négativement tous les secteurs de la vie surtout l’Education et le secteur de l’enseignement privé. La fermeture des établissements scolaires survenue le 16 mars 2020 dans le but de freiner la propagation du coronavirus a eu des conséquences financières dramatiques dans le sous-secteur qui ne subsiste que par le paiement des scolarités des élèves.
" La décision de fermeture des écoles a plongé les établissements d'enseignement privé dans une très situation précaire. Nous pouvons estimer les pertes de recettes mensuelles à 8.400.000.000 FCFA. Or même fermées, les écoles privées ont des charges incompressibles : 6 milliards FCFA en salaires 70 % et les 30 % restant sont utilisés pour des frais de fonctionnement et les investissements", a laissé entendre le vice-président de la FEF, Frère Charles Biagui.
Appui insignifiant de l'Etat
Comme tous les secteurs impactés par la pandémie, l'Enseignement privé attend du gouvernement une aide considérable pour tenir le cap. Malheureusement pour les acteurs, la subvention reçue jusque-là est insignifiante à leurs yeux.
" Face à la pandémie de la Covid-19, l’État a alloué une subvention de 3 milliards de FCFA à l’Enseignement privé. Cette subvention est aujourd’hui quasi insignifiante si elle est reportée aux nombres d’écoles privées car elle ne remplit pas les attentes des acteurs ", a déploré M. Biagui qui est par ailleurs président de l’Union des fédérations et des associations des parents d’élèves de l’enseignement privé.
La FEF sollicite l'effort des parents d'élèves
Face à cette situation inédite, la Fédération de l'éducation et de la formation (FEF) soutient que seul le payement des frais de scolarité des mois (avril, mai et juin) peut sauver les écoles privées.
" C’est une question de survie, l’effort que les écoles demandent aux parents d’élèves c’est de payer les mensualités pour permettre aux écoles de fonctionner. Nous invitons les parents d’élèves à s’acquitter des frais de scolarité en manière de solidarité pour soutenir les écoles privées qui risquent de fermer", a lancé le vice-président de la FEF.
A l'en croire, la Fédération de l’éducation et de la formation a saisi le ministre de l’Education Mamadou Talla de la gravité de la situation des écoles privées. Parmi les mesures attendues par leur fédération figure la création d’un fonds de garantie, l’accès financier aux partenaires et le relèvement de la subvention aux écoles privées.
Rappelons que l’Enseignement privé au Sénégal représente 34 % de la population scolaire et universitaire avec 3.530 établissements scolaires 749.000 élèves et 41.000 étudiants.