NETTALI.COM – Le Collectif des enseignants des écoles publiques de formation en santé et action sociale (CEPEFPSAS) rejette le projet de décret modifiant le décret de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) initié par la Division de la formation du ministère de la Santé et de l’Action sociale et circularisé par le Secrétariat général du gouvernement.
En plus de ne pas impliquer les principaux acteurs dans la rédaction de ce projet de décret, le collectif reproche aux rédacteurs du texte l’intitulé des diplômes (administrateur de soins) qui “ne correspond pas aux directives communautaires (CEDEAO) et ne répondent pas aux préoccupations des enseignants que nous sommes’’. Car, sur ce point, précise-t-il, le Sénégal appartient à un espace communautaire qui a déjà harmonisé les curricula de formation, l’intitulé des diplômes et le niveau de recrutement dans les écoles de formation en sciences paramédicales. Il s’agit du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans l’espace CEDEAO et partout dans le monde. Le collectif fait remarquer que le terme “administrateur de soins’’, comme intitulé de diplôme, est rétrogradant, humiliant et ne favorise pas la mobilité des apprenants.
Un autre point de discorde est le changement de l’intitulé des diplômes chez les infirmiers et les sages-femmes en diplômes d’Etat et non licences en vigueur depuis 2009. Un changement que les enseignants voient comme source de confusion apte à jeter les bases d’une instabilité irréversible.
Le collectif se dit décidé à défendre fermement l’application intégrale du système LMD et le rattachement des établissements de formation en santé au Département de l’enseignement supérieur, notamment à la faculté de Médecine de l’Ucad, conformément aux directives communautaires, aux orientations du Conseil de perfectionnement tenu en 2014 et aux textes en vigueur sur l’enseignement supérieur. Les enseignants profitent de l’occasion pour signaler “les menaces inacceptables du DRH aux agents impliqués aux actions du Collectif des enseignants et notamment des directeurs de centres régionaux de formation en santé (CRFS) en brandissant l’épouvantail d’affectations et d’autres sanctions’’.
Selon eux, ces responsables du ministère veulent simplement continuer à s’enrichir sur, pour ainsi dire, “le gâteau de la formation’’ avec les recettes budgétaires, les contributions des écoles, les recettes issues des candidats aux concours d’entrée et frais des examens de sortie des milliers d’étudiants (20 000 F chacun).