Les prix du pétrole sont tombés lundi à des nouveaux plus bas sur un mois pour le Brent et deux mois pour le WTI, fragilisés par les inquiétudes sur la demande et par une baisse du prix du pétrole saoudien.
Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 42,08 dollars à Londres, en baisse de 1,36% par rapport à la clôture de vendredi.
À New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 1,51% à 39,17 dollars.
Peu après l'ouverture, pendant la séance asiatique, les prix du Brent et du WTI sont respectivement tombés à 41,51 et 38,55 dollars, des niveaux plus vus depuis fin juillet et fin juin. "Les prix ont plongé après que l'Arabie saoudite a opéré sa plus forte baisse de prix en cinq mois pour sa production à destination de l'Asie et alors que les inquiétudes grandissent sur la reprise de la demande", a expliqué Fiona Cincotta, analyste pour City Index.
Le trafic aérien "dans les limbes", la Chine qui ralentit ses achats...
"L'offre est abondante, la saison du trafic routier [du fait des vacances, Ndlr] aux États-Unis prend fin, la demande de carburant pour les avions est dans les limbes et la Chine ralentit ses achats", a-t-elle ajouté pour expliquer la difficulté du pétrole à se reprendre, et ce malgré les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés pour limiter leur production.
Le redémarrage de la demande prévu en 2021
Bjarne Schieldrop, analyste pour Seb, voit cependant des raisons d'espérer:
"Nous prédisons que le ratio offre-demande va passer d'un surplus en 2020 à un déficit en 2021, aidé par une demande ravivée, par les coupes de l'Opep+ et par une réponse discrète du pétrole de schiste américain."
Les producteurs de pétrole non-conventionnel nord-américain ont en effet été particulièrement touchés par l'effondrement des prix en mars et avril, au moment où de nombreux pays ont instauré un confinement plus ou moins drastique.
Avec Afp et La Tribune