NETTALI.COM - Alioune Tine est formel : il faut que la Cedeao inscrive dans son protocole additionnel la limitation des mandat et qu’elle règle ce problème de manière définitive.
«Il y avait un sommet en 2015 pour que la limitation du mandat soit inscrite dans le protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie. Il y a deux pays qui était contre, c’était la Gambie et le Togo. Maintenant, je pense qu’il faudra aujourd’hui réinscrire dans l’agenda du sommet de la Cédéao la question de la limitation du mandat et la régler pour de bon. Et moi, j’ai été extrêmement satisfait d’avoir entendu le président Buhari interpeller ses collègues chefs d’État pour dire: que nous autres, quand même leaders des États membres de l’Afrique de l’Ouest, nous devions respecter notre Constitution. Ça c’est un bon début », explique Alioune Tine dans un entretien avec Rfi.
Parlant de Macky Sall, il note le chef de l’Etat Sénégalais n’a pas droit à l’erreur.
«Je peux comprendre le président (Macky Sall) avec son gouvernement et les ambitions qu’il y a au sein de son parti pour dire « écoutez, on travaille et que les gens qui ont envie de faire campagne n’ont qu’à quitter mon gouvernement pour y aller ». Cela dit, tous les présidents du Sénégal ont enlevé la limitation du mandat. Senghor l’a enlevé, Diouf en 1999 l’a enlevé, mais il a été battu par Wade en 2000. Wade l’a enlevé, il a été battu aussi en 2012 (par Macky Sall). Donc, le président Macky Sall n’a pas le droit à l’erreur. Et également son rôle historique, aujourd’hui, c’est de respecter la limitation du mandat et se l’appliquer à lui-même», conseille-t-il.