NETTALI.COM - Ancien chef de gouvernement et président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro a eu gain de cause. La Cour africaine de la CEDEAO des droits de l’homme et des peuples le déclare éligible à la prochaine élection présidentielle ivoirienne prévue au mois d’octobre prochain.

Dans son verdict, la Cour demande à la Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre du requérant Guillaume Kigbafori Soro subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020 jusqu’à la décision de la Cour sur fond de la cause.

Elle lui exhorte également de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant Guillaume Kigbafori Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 et de faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de 15 jours à compter de la date de sa réception.

Pour rappel, Guillaume Soro avait saisi la Cour pour déclarer qu’il avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis à son encontre par les autorités judiciaires ivoiriennes dans le cadre d’une procédure judiciaire pénale engagée le 20 décembre 2019, pour détournement de deniers publics, de recel de biens publics et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national.
Reconnu coupable, il a été condamné à 20 ans de prison ferme en sus d’une amende de 4.500.000.000 francs CFA et 5 ans de privation de ses droits civils et politiques, emportant de fait interdiction d’être électeur et candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Selon lui, cette condamnation pénale inscrite à son casier judiciaire a eu pour conséquence sa radiation de la liste électorale lui retirant la qualité d’électeur devant également lui permettre d’être éligible.

Ainsi, il avait saisi la Cour pour demander à ce que tous les actes et obstacles juridiques l’empêchant de son droit d’élire et d’être élu soient levés. Chose qui a été faite par la Cour.
Maintenant, reste à savoir si le président sortant Alassance Ouattara se conformera à cette décision rendue par la Cour des droits de l'homme de la Cedeao.