NETTALI.COM - S'il ne se plaint de l'assistance de L'Etat du Sénégal, Papa Massata Diack, condamné à 5 ans de prison dans l'affaire de la corruption présumée à l'Iaaf, en veut à de hautes personnalités sénégalaises qu'il accuse d'aider la France à les combattre.
Sur le plateau de Walf Tv quelques heures après le verdict de la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris le condamnant à 5 ans de prison dans l'affaire de la corruption présumée à l'Iaaf, Papa Massata Diack a tenu à vider son sac. Le fils de Lamine Diack en veut visiblement à certains de ses compatriotes, notamment de la presse. Même s'il se dit satisfait de l'attitude des autorités sénégalaises.
"L'Etat a bien assisté mon père
Les autorités consulaires sont allées le voir et quand il a fallu payer les avocats, un haut fonctionnaire m'a dit que L'Etat du Sénégal a bel et bien contribué.
Maintenant en France, il y a la séparation des pouvoirs. Le président de la République et son Premier ministre ne peuvent rien contre les juges", soutient l'ancien agent marketing de la Fédération internationale d'athlétisme. A l'en croire, le ministre des Sports, Mactar Ba, exprimé à Lamine Diack le soutien du Sénégal. "Diagna Ndiaye l'a aussi fait au nom du comité olympique sénégalais.
Le chef de l'Etat ne s'est pas exprimé peut-être parce qu'il est gêné par les accusations disant que Lamine Diack a financé sa campagne. Pourtant, il n'y a que des mensonges dans ce dossier. Le tribunal a été incapable de prouver ses accusations de financement de la campagne de Macky Sall", souligne-t-il. Avant de poursuivre : "Dans cette affaire, il y a trop de mensonges et manipulations. Malheureusement, notre presse est tombée dans le piège."
Papa Massata Diack dit regretter de n'avoir pas assez communiqué. "Les avocats m'avaient demandé de ne pas le faire pour ne pas violer le secret de l'instruction. En plus, je n'était pas dans le dossier pénal", clame-t-il. Mais il dit à qui veut l'entendre qu'il n'ira pas répondre à la justice française "parce que cette enquête est biaisée depuis le début". "Je ne veux pas être piégé comme l'a été Lamine Diack. La responsabilité pénale est individuelle, cest-à-dire que même si j'accepte de me rendre en France, Lamine Diack ne sera pas libéré", martèle Massata Diack. Amer, il déplore : "Il y a des Sénégalais qui nous demandent d'aller nous jeter dans la gueule du loup. Je veux leur dire que n'ai pas de compte en France ni à Singapour ni ailleurs. Je ne peux être jugé qu'au Sénégal. Il y a un acharnement médiatique contre ma personne. Mais je connais les personnalités sénégalaises qui sont derrière ces manipulations et mensonges. Elles aident la France à nous combattre. Mais elles doivent savoir que je ne suis pas citoyen français, je n'ai d'entreprise ni compte bancaire en France."