NETTALI.COM - L'application de l’arrêté interministériel portant règlementation du transport par des véhicules à traction animale, telle est la doléance des acteurs du secteur, qui ont tenu un atelier de vulgarisation ce mercredi à Dakar.
Engagée pour le bien-être des équidés de trait (chevaux, ânes et mulets) et des propriétaires qui en tirent des revenus, l'ONG Brooke en collaboration avec la gouvernance de Dakar, milite pour une meilleure amélioration du secteur du transport des véhicules à traction animale. Mais l'application de cet arrêté peine toujours à se matérialiser.
" L'arrêté a été signé en décembre 2016, entre temps nous avons un large travail de sensibilisation pour que les acteurs et propriétaires soient informés des dispositions de l'arrêté. Aujourd'hui, nous avons cette collaboration avec le gouverneur de Dakar parce que dans l'arrêté il y a les conditions de mise en application qui sont du ressort des autorités compétentes", a déclaré le directeur régional de l’ONG Brooke, Emmmanuel Bouré Sarr.
Pour l’adjoint au gouverneur de Dakar, Modou Ndiaye, l’objectif de cet atelier est de passer en revue l’arrêté en vue de son application sur le terrain.
" L’arrêté consiste à protéger les équidés et mettre fin aux maltraitances avec des cochets qui ne connaissent pas souvent le code de la route. Ces derniers causent beaucoup d’accidents et d’incidents sur le terrain ", dit-il.
En effet, dans l’arrêté figure l’âge du cochet (à partir de 15 ans), du chargement et du nombre de clients qui doivent être sur la charrette et des signalisations entre autres. Son application va permettre de résoudre la question de sécurité et réduire pas mal de problèmes.
De l'avis de son directeur régional, l'ONG Brooke estime que les équidés ont une contribution colossale dans l'économie sénégalaise.
" Les animaux jouent un rôle économique énorme. Et les études que nous avons faites ont montré que si l'on se retrouve dans des conditions où ces animaux disparaissaient, il y aura une chute de 78 % de certaines productions agricoles : 45 % pour le mil, 46 % pour le maïs et 78 % pour l'arachide. Ce qui serait une perte énorme de revenus à la fois pour les ménages et également pour l'économie sénégalaise", révèle Emmanuel Bouré Sarr.