NETTALI.COM - Invité de l’émission Jury du dimanche, Ahmed Khalifa Sall s’est prononcé sur les questions brûlantes de l’heure. Il s'agit entre autres de l'affaire Téliko, de la passe d’armes entre Mansour Faye et Ousmane Sonko et du phénomène Aida Diallo.
S’agissant de la passe d’armes entre Ousmane Sonko et le ministre Mansour Faye, Ahmed Khalifa Niass signale que quand il était ministre, il répondait au tribunal sans se cacher derrière son poste.
" Je trouve que même le président s’il est convoqué, il doit aller répondre parce que la justice est donnée au nom du peuple. Je ne trouve pas qu’une fonction doit être un mur pour servir d’immunité ", dit-il.
Poursuivant, il ajoute : " personnellement, je suis fier du général Ndiaye. Il a fait ce qu’il devait faire. Je voudrais, à travers lui, que tout le monde respecte notre armée. Il ne faut pas qu’on minimise les généraux ou qu’on les lance dans des invectives ". Le marabout politicien réagissait ainsi à la sortie de Mansour Faye qui disait qu’il ne répondrait pas à l’Ofnac ni au comité de Force Covid-19.
L’affaire du juge Souleymane Téliko n’a pas laissé indifférent Ahmed Khalifa Niasse. Il dit ne pas être en phase avec l’Union des Magistrats du Sénégal qui dit suspendre toute collaboration avec le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall.
" L’UMS est en train de refuser ce qu’il a toujours réclamé. L’UMS a toujours réclamé l’indépendance de la justice. Mais l’indépendance de la justice, signifie que l’Etat doit jouer pleinement son rôle ", dit-il.
L’occasion faisant le larron, le phénomène Aïda Diallo, du nom de l’épouse du défunt guide des thiantacones a été abordé à quelques jours de la célébration du Magal de Touba.
" Je ne vais pas personnaliser le débat. Tout ce qui doit être dit aux mourides, le Khalife l’a déjà dit et moi, je suis toujours d’accord avec le Khalife. Toutefois, il y a une vision phallique de l’Islam et qui est fausse. Parce que, c’est toujours la femme qui a cocréé la religion. C’était la femme qui était chef de famille. Si aujourd’hui, on a une génération de femmes savantes qui connaissent le Coran plus que les hommes, mais elles seront maraboutes. Il y a des maraboutes en Islam. Chez les mourides, il y a deux Magal, celui de Touba dédié à Cheikh Ahmadou Bamba et celui de Porokhane dédié à Sokhna Diarra Bousso. Le féminin n’a pas encore emprunté les escaliers de l’école coranique. Il faut qu’on ait des femmes savantes en Islam, et nous les écouterons tous. Mais, nous ne voulons pas que la jupe soit le seul argument. On ne les refuse pas mais il faut qu’elles soient savantes ", a expliqué Ahmed Khalifa Niasse.