NETTALI.COM –Les commerçants de Paak Lambaye souffrent. Samedi 4 octobre, le marché a été le théâtre d’un violent incendie. C’est à se demander si le gouvernement, en faisant montre de complaisance, ne peine pas à endiguer le mal, après la tenue d’un conseil interministériel sur cette thématique.
Samedi, comme nous l’avons souligné, un incendie d’une rare virulence s’est déclaré à la place dite "Paak Lambaye", sise en centre-ville, près de la célèbre Salle de vente. Des maisons contiguës ont été évacuées, alors que les sapeurs-pompiers peinaient à accéder aux lieux, à cause de l’exigüité des entrées menant au Paak Lambaye. Pas plus tard qu’au mois d’août 2020, en l’espace d’une semaine, deux marchés ont pris feu : ceux de Louga et de Kaolack.
Pourtant, en mars 2019, le gouvernement avait proposé des solutions, après qu’un incendie a ravagé plusieurs cantines à Petersen.
Pour rappel, l’alors Premier ministre, Mahammed Boune Abdallah Dionne, avait convoqué un conseil interministériel sur le phénomène.
Pour éradiquer le fléau des incendies dans les marchés sénégalais le gouvernement du Sénégal avait, à l’issue de ce conseil interministériel, pris six décisions.
Première mesure : l'Etat avait décidé de mettre sur place un programme d'installation de bouches d'incendie dans les marchés. Cela, pour faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers. Un budget de 300 millions sera dégagé pour ce faire.
Curieusement, pour le cas de "Paak Lambaye", hier, les soldats du fait peinaient à accéder aux lieux. Et c’est ce qui est noté en ce qui concerne d’autres sinistres, à travers le territoire national. Comble de paradoxe, présent sur les lieux, le ministre de la Pêche, par ailleurs maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, révèle que les conclusions des études qui ont été faites renseignent que « ce site est hautement dangereux ». « C’est le énième incendie sur ce site. Il faudrait que nous puissions discuter pour trouver comment gérer certaines activités qui posent problèmes en plein centre-ville. Les gens sont en train d’exposer leurs vies pour certaines activités dans une capitale », précise Alioune Ndoye.
Toutes choses qui nous amènent à nous demander si l’Etat peine à venir à bout de ce phénomène, qui commence à inquiéter de nombreux commerçants. Durant ces dernières années, on ne peut pas compter le nombre de fois que les flammes ont ravagé le "Paak Lambaye" de Pikine ou le marché de Kaolack. Cette récurrence du phénomène est-elle l’expression d’un aveu d’impuissance des autorités ?