NETTALICOM - Une opération combinée de plusieurs structures des forces de défense et de sécurité a permis de mettre la main, à Dakar, sur deux étrangers en possession de 48 griffes de 3 lions qu’ils s’apprêtaient à vendre.
La lutte contre la criminalité faunique bat son plein et les saisies et arrestations se multiplient. C’est ainsi que la livraison de ce lundi du quotidien Enquête informe que durant la nuit du 4 au 5 octobre derniers, à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, 16 dents de cachalot avaient été saisies sur deux voyageurs en partance pour la Chine. Ce jeudi 8 octobre à Dakar, une nouvelle opération, en collaboration avec les éléments de la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar, de la Direction des parcs nationaux et l'appui de Eagle-Sénégal a permis l'interpellation de 2 présumés trafiquants : un Indien et un Nigérian. Ils ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de 48 griffes de lions qu'ils s'apprêtaient à vendre.
D’après les informations du journal, les griffes ont subi un prélèvement pour extraction de leur ADN, grâce à l'appui du projet de l'ONGP anthera qui œuvre notamment à la survie du lion et du léopard dans le parc national du Niokolo-Koba, afin d'en déterminer leur provenance géographique rapidement.
En effet, ajoute-t-on, les résultatsontmontréqu’ils'agitbiende3 lions abattus en Afrique de l'Ouest où l'espèce est en passe de disparaître de la carte, ce qui serait “extrêmement’’ grave.
Selon les interlocuteurs de Enquête, les deux présumés trafiquants de faune sont en infraction au Code de la chasse et de la faune du Sénégal, en son article L32 portant détention, circulation et commercialisation d'espèces sauvages protégées. Ils sont actuellement en garde à vue pour les besoins de l'enquête menée par la police et les parcs nationaux. Leurs auditions ont démarré, selon nos informations. Les enquêteurs cherchent à déterminer l’ampleur du phénomène et toutes ses ramifications.
C’est dans ce cadre d’ailleurs que d’autres opérations similaires sont prévues dans des endroits que nos sources n’ont pas voulu préciser, pour ne pas biaiser l’enquête.
Au terme de leur période de garde à vue, les deux mis en cause seront présentés au parquet de Dakar pour les délits de détention, circulation et commercialisation d’espèces protégées.