NETTALI.COM - Le phénomène de l’émigration clandestine, qui perdure depuis 15 ans au Sénégal, a repris de plus belle. C’est ce qui a poussé l’organisation "Action pour les droits humains et l'amitié" (ADHA) a tiré la sonnette d’alarme sur ce phénomène qui fait des victimes au sein de la société sénégalaise.
Ainsi, rappelle l’ADHA, malgré les accords européens destinés à dissuader de telles traversées, dont plus de 200 milliards investis dans le domaine de la migration par l’UE de 2005 à 2019, la crise sanitaire et le récent projet Match financé par l’UE à hauteur de 2 millions d’euros, le rythme des départs des migrants s’est considérablement accéléré. Pour l’organisation, tout ceci est à mettre sur le compte d’une absence d’une politique efficace pour faire face
aux phénomènes migratoires.
Action pour les droits humains et l'amitié (ADHA) rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et, par conséquent, payent le plus lourd tribut. ADHA juge ainsi impératif et urgent de poursuivre la réflexion en mettant en place de nouveaux mécanismes de sortie de crise, plus soucieux de la prise en charge des fléaux de la jeunesse africaine, parmi lesquels le chômage et le sous-emploi.
L’action recommande, à cet effet, vivement, de s'attaquer aux causes profondes poussant les personnes à quitter leur pays. Dans les recommandations,
figurent également l’élaboration d’un cadre stratégique pour la politique migratoire en Afrique. Un cadre qui pourrait contribuer, dit-on, à relever les défis posés par les migrations et à assurer leurs intégrations ainsi que les questions s’y rapportant, dans le programme national et régional pour la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération.
Il s’y ajoute "la promotion de la bonne gouvernance pour garantir l’égalité des chances à l’emploi et l’implication des jeunes dans les prises de décision,
car ils sont les seuls à pouvoir réellement défendre leurs droits et à parler des réalités et difficultés qu’ils vivent au quotidien".
L’ADHA recommande, par la même occasion, au ministre de la Jeunesse de s’impliquer davantage et de poser des actes concrets tendant à une meilleure prise en charge des questions et préoccupations des jeunes, notamment en fournissant des informations adéquates aux futurs migrants quant aux opportunités et aux perspectives sur les différentes destinations, afin qu’ils puissent, en toute connaissance de cause, prendre des décisions éclairées.