NETTALI.COM- Invité de l’émission « Jury du dimanche », le ministre des Pêches et de l’Economie maritime est revenu sur les accusations de Gaipes et Greenpeace, mais également sur les licences. Alioune Ndoye dément ces deux organisations, au sujet d'une surpêche impliquant un navire chinois.
Depuis plusieurs jours, le secteur de la pêche est agité par l’affaire Fuy Wung yu, du nom d’un navire chinois. Celui-ci est accusé par le Gaipes soutenu par Greenpeace de pêcher en quantité industrielle énorme et d’exporter le poisson sous le label Sénégal alors qu’il est bel et bien chinois. Interpellé sur cette affaire par iRadio, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime réfute ces accusations. « C’est un débat qui date de plusieurs mois qui ne porte pas sur un type de navire particulier, mais qui est parti d’une accusation faite par lettre ouverte et qui m’accusait à l’époque, d’avoir attribué 56 licences de pêche à des Chinois. Cela était archifaux », a asséné Alioune Ndoye ; avant d’ajouter : « nous avons démontré qu’il s’agissait d’une société sénégalaise connue qui s’appelle FT2. Elle est basée au Môle 10 et elle était détentrice de cette licence. Nous avons démontré que cette société avait déjà eu sa licence en 2018. Vous ne verrez pas ma signature dans un acte, parce que c’est l’autorité maritime du Sénégal qui le fait ».
Poursuivant toujours sa défense, le ministre déclare : «Quand vous écoutez et vous lisez, vous savez personnellement qu’on n’est pas en train de me reprocher certaines choses, mais à la rigueur on est en train de jouer sur les amalgames, pour mettre dans la tête des Sénégalais qu’il y aurait quelque chose alors qu’il n’en est rien. Il ne faut pas qu’on joue sur les amalgames ».
« Les navires appartiennent à ceux qui hurlent »
Par ailleurs, s’agissant du lien entre le Parti socialiste et les licences de pêche chinoises, le ministre dénonce « tout une cabale montée et faite d’amalgame ». « Rien de cela n’est fondé. Il n’est pas logique de penser que nous sommes venus combattre les acteurs de la pêche. Notre objectif c’est la réussite de ces acteurs », se défend-il.
Le ministre socialiste déclare à qui veut l’entendre qu’il « n’y a pas d’affaire de licences chinoises ». Il ajoute que parmi ceux qui l’attaquent, il y en a qui ont plusieurs armements, qui ont des dizaines de bateaux.
Ces précisions faites, le ministre des Pêches soutient que « tous ces navires appartiennent à ceux qui sont en train de hurler ».
Dans la foulée, il explique que la loi stipule que tous les navires qui ont des licences doivent appartenir au minimum, à 51% à des Sénégalais au risque de se faire attraire en justice.
D’ailleurs, le ministre renseigne que « peu de gens aujourd’hui se risquent à venir dans nos eaux pour faire des actes qui ne sont pas conformes à notre législation ». Car argue-t-il, « nous avons renforcé notre législation et nous l’avons rendue beaucoup plus sévère. Ces navires, s’ils sont coupables de pêche illégale chez nous, ce sont des pénalités de 500 millions à 1 milliard qu’ils paient ».
Soulignant que « la pêche est un secteur vital pour l’économie du Sénégal et qui mobilise beaucoup de population », Alioune Ndoye se désole « qu’on veuille nous inscrire pendant des mois dans un débat stérile ».