CONTRIBUTION - L'Assemblée nationale même si elle est un lieu où on vote les lois, demeure une institution de la République, un symbole de l'incarnation de l'unité nationale et de la cohésion sociale.
De ce fait , nous regrettons son silence face aux dérapages du député Aliou Dembourou Sow qui a incité la population du Fouta à défendre le troisième mandat du président de la République sur des bases antidémocratiques et anticonstitutionnelles.
Etant donné que le mot troisième mandat n'existe pas juridiquement. Nous lui demandons de consulter l'article 27 de la constitution du Sénégal de 2016.
Sur ce, il n'hésite pas à nous recommander de prendre des armes et être prêts à se battre dans l'ultime conviction d'en garder le pouvoir et s'il faut le transmettre dans les années à venir à un Peulh.
En effet, il est de notre devoir de sensibiliser le peuple sénégalais que le pouvoir politique n'a pas d'appartenance ethnique, ni religieuse. Tout citoyen pétri de talents et imbu de valeurs républicaines peut prétendre à la conquête du pouvoir sans aucune distinction de race, d'ethnie ou de religion car le Sénégal est indivisible.
L'absence de réaction de l'assemblée par rapport aux propos du député ne devrait pas être dans la mesure où pour le bon fonctionnement de son institution, elle a mis en place un régime disciplinaire censé de mettre le député sur une bonne ligne de conduite. Sous ce rapport, à entendre le député parler, tout le monde sait qu'il est hors de la ligne de conduite de ladite institution que nul membre ne devrait franchir. C'est trop regrettable de leur part.
Et comment l'Assemblée nationale pourrait ne pas sanctionner ses propos ignobles et irresponsables d'un député censé de représenter la nation, se permettre à semer du désordre dans l'esprit des Sénégalais qui sont animés par le sentiment de vivre ensemble.
Ce vouloir vivre ensemble est le fruit du travail de nos ancêtres et ne laissons pas ces irrespectueux le détruire.
Battons nous pour le préserver. Voila, si on se réfère à la déontologie, ce monsieur doit être rappelé à l'ordre ainsi qu'il doit être aussi traduit devant la justice même si le député bénéfice d'une immunité parlementaire lui permettant de ne pas être poursuivi, juger ou détenu dans le cadre de ses fonctions parlementaires.
Mais dans le cadre de cette affaire les propos émis par le député ne rentrent pas dans ses attributions parlementaires.
On aurait dû comprendre ce mutisme si le député en question se prononçait dans le cadre du vote, des propositions des lois, des rapports, des avis mais cette sortie n'est rien d'autre qu'une sortie partisane susceptible de créer une instabilité politique au Sénégal.
En se basant sur des considérations juridiques, le député doit être sanctionné par son parti, qui d'ailleurs a manifesté publiquement ses regrets par rapport à sa sortie médiatique et qu'une action judiciaire doit être ouverte car nous considérons cet acte comme un crime. Il est un crime du fait qu'il encourage la population à la violence publique. Et là, nous pouvons dire que son immunité n'est pas absolue parce qu'il peut être poursuivi pour crime. C'est dans cette logique que l'article 61 de la constitution du 22 janvier 2001 nous rappelle qu' " un membre de l'Assemblée nationale ne peut être arrêté en hors session qu'avec l'autorisation du bureau de l'assemblée dont il fait partie sauf en cas de flagrant délit ou de crime".
Au regard de cette disposition précitée le parlement se trouve dans l'obligation d'autoriser son arrestation afin de déclencher l'action judicaire.
Pour en finir, nous exigeons du pouvoir judiciaire d'être catégorique et ferme. Je dis bien le Sénégal n'est pas u'une population mais une nation solide et forte...
IDY NDIAYE ÉTUDIANT
EN MASTER 2 DROIT PUBLIC À L'UCAD