NETTALI.COM - Les juges d'instruction ont terminé leurs investigations sur les violences du 1er mai 2018 reprochées à Alexandre Benalla, point de départ du scandale qui porte le nom de l'ancien collaborateur du président Macron, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Après 27 mois d'enquête, les magistrats instructeurs ont annoncé cette décision jeudi aux parties, prélude aux réquisitions du parquet de Paris et à la décision finale des juges sur la tenue d'un procès.
Cinq personnes sont mises en examen dans cette enquête, ouverte pour "violences en réunion", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel".
L'ancien adjoint du chef de cabinet à la présidence et son acolyte Vincent Crase sont mis en examen depuis le 22 juillet 2018, accusés d'avoir molesté des manifestants place de la Contrescarpe à Paris ainsi qu'au Jardin des plantes en marge du défilé du 1er-Mai.
Trois anciens hauts gradés de la Préfecture de police de Paris sont également menacés d'un procès. Ils sont impliqués dans la remise des images des incidents de la place de la Contrescarpe à Alexandre Benalla, le jour où Le Monde avait révélé le scandale le 18 juillet 2018.
Benalla et Crase contestent les violences, estimant avoir aidé les forces de l'ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.
Cinq manifestants se sont portés parties civiles, dont un couple interpellé place de la Contrescarpe par les deux hommes. Ce couple a été condamné en février 2019 à 500 euros d'amende pour des jets de projectiles sur les policiers le jour des faits.
Benalla, qui a créé une société de conseil en intelligence économique après son limogeage de l'Elysée, est actuellement visé par six procédures judiciaires. Le 4 septembre dernier, le parquet de Paris a demandé un procès pour "faux", "usage de faux" et "utilisation indue" de passeports diplomatiques.
AFP