NETTALI.COM - Le président de l'Alliance Démocratique PÉNCÓO, Moussa Tine fait partie de ceux qui soutiennent que le président Macky Sall ne peut pas briguer un troisième mandat. Il l'a fait savoir ce dimanche dans le Grand Jury de la Rfm.
La rétroactivité de la loi, voilà l'argument mis en avant par Moussa Tine pour écarter Macky Sall de la présidentielle de 2024.
" En Droit, lorsque la signification d’un texte n’est pas très claire, on s’emploie à aller voir la volonté du législateur au moment de la rédaction du texte. Il faut voir ce que les rédacteurs du texte ont voulu dire à travers les dispositions du texte. En d’autres termes, on fait l’exégèse d’un texte. C’est une technique d’interprétation juridique", a laissé entendre le leader de l'Alliance Démocratique PÉNCÓO.
" Ici, dans le discours du président Macky Sall qui a été l’inspirateur de la constitution, celui du rédacteur qui a conduit les travaux (ministre de la Justice), et celui du secrétaire général du gouvernement, disent clairement que dans la disposition : nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs, on entend une disposition permanente qui rétroagissait et qui concernait le président Macky Sall", a-t-il détaillé.
Toujours dans ce registre, Moussa Tine estime que le Professeur Ismaïla Madior Fall est la tête de liste des victimes du troisième mandat.
" Le Pr Ismaïla Madior Fall, constitutionnaliste est la première victime de Macky Sall sur le débat de son éventuel troisième mandat. Le constitutionnaliste avait une position très tranchée sur cette question. D’ailleurs, il avait laissé entendre que tous ceux qui parlent d’un 3e mandat de Macky Sall, n’ont pas bien lu la Constitution", déclare-t-il. Avant d'ajouter : "c’est suite à cette sortie que le professeur Ismaila Madior Fall n’a pas été reconduit dans le gouvernement. C’est-à-dire limogé de son poste de ministre de la Justice, Garde des Sceaux".