NETTALI.COM- Le directeur de la Formation et porte-parole du ministère de l'Education trouve légitime l'augmentation des salaires des enseignants. Toutefois, Mouhamadou Moustapha Diagne, qui s'exprimait à l'émission Jury du dimanche, évoque un problème de disponibilité des ressources.
Les enseignants réclament depuis des années la revalorisation de leurs salaires. Et ils ont font, chaque année, un combat qui perturbe l’année scolaire à cause des nombreuses grèves qu’ils déclenchent pour se faire entendre et obtenir gain de cause. « Le chef de l’Etat a fait passer l’indemnité de logement de 60 000 F CFA à 100 000 F CFA, soit 40 000 francs CFA pour chaque enseignant. Et cela coute 3 milliards par mois à l’Etat. Ce n’est pas rien », a déclaré Mouhamed Moustapha Diagne, directeur de la Formation et porte-parole du ministre de l’Education nationale. Il était l’invité du Jury du dimanche.
Poursuivant, il ajoute : « Chaque mois, des enseignant reçoivent 2, 3, 4, 5 millions en guise de rappel. Les validations, les mises en solde, les actes de classements et d’intégration sont pris en charge chaque jour. C’est dire que le Gouvernement fait énormément de choses. Maintenant, il y a un point d’achoppement qui est le système de rémunération et de motivation entre agents de l’Etat ».
A l’en croire, les salaires sont déjà augmentés avec les 40 mille francs CFA sur les indemnités de logement. Mais le problème c’est que des enseignants qui sont du même rang que les magistrats touchent moins que ces derniers. « Le magistrat de la hiérarchie A1 a un salaire de plus de 300 mille où 500 mille que l’enseignant du même rang. Les enseignants réclament une correction de ce traitement salarial. C’est compréhensible cette revendication. Mais si l’Etat les suit dans cette perspective, ce sera des salaires qu’il faudrait augmenter jusqu’à 200 000, 300 000 voire même 500 000. Ce n’est pas possible à l’état actuel de nos finances. C’est une question de disponibilité de ressources », souligne M. Diagne.
Ce dernier de rassurer : « Nous sommes en train de discuter pour voir les formules et les hypothèses à mettre en place pour une solution à cela », dit-il. Par ailleurs, il a rappelé que l’ouverture des classes est prévue le 5 novembre pour le corps enseignant et le 12 novembre pour les enseignants. Et rassure-t-il, toutes les mesures sanitaires seront prises pour lutter contre la maladie du coronavirus