NETTALI.COM – Contre toute attente, Idrissa Seck accepte le poste de président du Conseil, économique, social et environnemental que lui a proposé Macky Sall. Le leader de Rewmi est monté au créneau pour justifier cette décision, lourde de conséquences politiques.

Idrissa Seck, leader du parti Rewmi et classé deuxième à l’issue de la présidentielle de 2019, est nommé président du Conseil, économique, social et environnemental (Cese, en remplacement d'Aminata Touré, relevée de ses fonctions mercredi passé.

Idrissa Seck, donnant un point de presse à son domicile dakarois ce dimanche 1er novembre, indique avoir pris cette décision "après plusieurs mois d’échanges dans le cadre du dialogue national, comme au cours de plusieurs rencontres en tête-à-tête avec le président de la République". Cela, "après une analyse lucide et sereine du contexte international, du contexte africain, sous-régional et régional". "La nécessité nous est clairement apparue de répondre positivement à l’appel du président de la République pour une union de l’ensemble des forces de la nation pour mieux faire face aux défis du moment", dira-t-il.

"D’autres intelligences m’avaient suggéré de choisir un autre chemin. Le chemin d’une opposition radicale, tentant d’utiliser les interrogations et les inquiétudes légitimes des populations et en particulier de la jeunesse nées d’un contexte de crise (la Covid-19) pour fragiliser le régime en place et en tirer des gains politiques immédiats. Je respecte leur intelligence et leur analyse, mais je n’ai pas choisi ce chemin-là. J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous pour redresser la situation dans notre pays", explique Idrissa Seck.

Il a, à cet égard, rappelé qu’au plan international, de grandes nations, comme les Etats-Unis d’Amérique, "ont souffert et souffrent encore du covid-19 et de son cortège de conséquences économiques et sociales".  Le premier impact chez nous est que les transferts de la diaspora en direction du pays ont également connu une baisse drastique, "au point que des transferts inverses du pays vers notre diaspora soient devenus nécessaires", fait remarquer l’ancien maire de Thiès. Il a aussi mis l’accent sur les conflits qui minent les classes politiques dans la sous-région. "La classe politique seule n’y suffira pas", ajoute le leader de Rewmi qui lance ainsi un appel à toutes les forces vives de la nation.