NETTALI.COM - Les images de la mésaventure vécue par la sélection gabonaise de football en Gambie ont fait le tour du monde. Ancien international sénégalais et consultant vedette de Canal+, Habib Beye parle de catastrophe et appelle la Caf à prendre ses responsabilités.
Le 16 novembre dernier, le Gabon a perdu à Bakau son match contre la Gambie pour le compte des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (Can 2021). Mais au-delà de la défaite, les Gabonais sont surtout en colère à cause de la mésaventure que Pierre-Emerick Aubameyang et ses coéquipiers ont vécue à Banjul. Arrivés dans la capitale gambienne, les Gabonais ont dû dormir par terre à l'aéroport où ils ont été retenus pendant huit heures pour une histoire de tests Covid. Les images ont fait le tour du monde et ont choqué les acteurs et amateurs de foot. Parmi eux, Habib Beye, ancien international sénégalais et consultant sur la chaîne Canal+.
"C'est une catastrophe. Il ne faut pas que cela se passe sur notre continent. Je dis notre continent parce que j'ai vécu en Afrique des circonstances peut-être pas comme celles-ci, mais où on sent un rapport de forces qui s'installe mais qui n'est pas fair-play du tout. Ça m'est arrivé d'aller jouer sur des pelouses où on ne peut pas jouer au football", a laissé entendre Habib Beye sur Canal+ Sport. Et de poursuivre : "Demander à des joueurs de dormir dans un aéroport pour les libérer à 6 heures du matin alors qu'ils ont un match le lendemain, je crois qu'à ce moment-là, la Caf (Confédération africaine de football, ndlr) doit prendre ses responsabilités. Le match n'aurait pas dû être joué."
De l'avis de Habib Beye, on peut aussi comprendre "l'agacement d'un Pierre-Emerick Aubameyang qui vient représenter son pays et qui joue dans des conditions comme celle-là". "Cela n'enrichit pas le football africain. Il faut espérer que la Caf prenne les bonnes décisions. Il ne faut surtout pas retomber dans les travers d'il y a dix ou quinze ans quand les clubs refusaient de liberer leurs joueurs", alerte-t-il rapprlant que "ce sont des joueurs payés 10, 15 millions d'euros. Les clubs peuvent dire s'ils dorment dans des aéroports, ils vont se blesser une fois de retour en club". Et l'ancien capitaine de l'Olympique de Marseille d'insister : "Il ne faut surtout pas que ça se passe sur notre continent."