NETTALI.COM - Il aura fallu deux semaines à Donald Trump, après l'annonce par les médias américains de sa défaite à la présidentielle américaine, pour donner son feu vert à l'ouverture du processus de transition vers une administration Biden. L'actuel président américain a ainsi officiellement évoqué ce lundi 23 novembre, la transition vers l'administration de son successeur, Joe Biden.
Donald Trump a donné ce lundi, son feu vert à une transition vers l'administration de son successeur et vainqueur de la présidentielle, Joe Biden. L'actuel président évoque ce pas en avant dans un tweet publié. L'équipe de Joe Biden a salué une étape permettant "un transfert du pouvoir pacifique". Ce moment symbolique permet notamment au président élu et à son équipe de transition de commencer à recevoir des informations classées trop-secret.
Cette annonce intervient alors que le vainqueur démocrate a annoncé une partie des personnalités qui formeront son gouvernement. L'ancien secrétaire d'État
de Barack Obama, John Kerry, 76 ans, sera ainsi l'émissaire spécial du président américain sur le climat, signe de l'importance qu'accorde Joe Biden à ce dossier.
Biden dévoile son futur gouvernement
Au poste-clé de secrétaire d'État, Antony Blinken, 58 ans, ex-numéro deux du département d'Etat sous le président Barack Obama et l'un des principaux
conseillers en diplomatie de Joe Biden. S'il est confirmé par le Sénat, il succédera à Mike Pompeo, chef de la diplomatie de Donald Trump. Le démocrate a
également désigné un autre proche collaborateur, Jake Sullivan, 43 ans, comme son conseiller à la sécurité nationale. Linda Thomas-Greenfield, une
diplomate afro-américaine chevronnée de 68 ans, qui a été secrétaire d'Etat adjointe pour l'Afrique, deviendra elle ambassadrice à l'ONU. L'ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, est quant à elle nommée au Trésor. Se posant en gage de stabilité, Joe Biden avait fait campagne en promettant de mettre fin au "chaos" de l'ère Trump. Ses premiers choix, sélectionnés dans le cercle de ses conseillers et collaborateurs de confiance, reflètent sa volonté de marquer le contraste avec le président républicain sortant.
Il convient toutefois de signaler que le nouveau président n'avait pas de temps à préparer son arrivée à la Maison Blanche, les chantiers qui l'attendent étant nombreux, notamment sur le front de la lutte contre le coronavirus, qui a fait plus de 256.000 morts aux États-Unis. Il n'avait jusqu'ici pas pu commencer à se coordonner avec l'équipe Trump à ce sujet.
Un feu vert vers la transition qu'on peut toutefois lire comme une abdication. Mais seulement, Donald Trump ne reconnaît toujours pas sa défaite et évoque toujours un dossier solide pour contester les résultats. Un président de plus en plus seul en tout cas dans son camp.