NETTALI.COM- Le Directoire national du Cusems a procédé à une évaluation de la rentrée scolaire. Au terme des échanges, le directoire a relevé des points noirs qui, sans solution, pourraient compromettre le bon déroulement de l’année scolaire.
Le directoire national du Cusems constate pour s’en désoler le retard dans la mise en place des éléments du protocole sanitaire. « Pratiquement dans aucune région du Sénégal, les établissements n’ont reçu de dotations conséquentes en masques, gels hydro alcooliques », a relevé pour le regretter le Cusems, déplorant dans le même sillage, le déficit criard d’enseignants, de classes physiques et de tables bancs. Ce qui, selon l'organisation, rend impossible toute distanciation physique.
Partout, dénonce l’organisation syndicale, les chefs d’établissements entassent les élèves dans les classes, procèdent à des réductions horaires qui entament gravement le quantum, surchargent le corps professoral squelettique à leur disposition. De même, le directoire dit constater le quasi immobilisme du gouvernement dans la mise en œuvre des accords consignés dans le protocole du 30 Avril 2018. « Des points nodaux comme le système de rémunération, l’externalisation du DMC, la création du corps des administrateurs scolaires, l’octroi de parcelles non viabilisés, le reversement des MEPS dans le corps des PCEMG/EPS, aucune avancée n’a été notée. Sur le DMC d’ailleurs, c’est une régression manifeste qui est notée, ce régime étant le premier à geler ledit prêt alors qu’il se targue d’avoir relevé le budget à un niveau jamais atteint : 4584,15 milliards. Ses prédécesseurs avec respectivement des budgets de 500 et 2500 milliards l'ont toujours octroyé », a énuméré le Cusems dans son communiqué de presse.
S’agissant des mises en position de stage, le Cusems révèle que les enseignants éligibles l’année dernière, après s’être inscrits, n’ont à ce jour fait aucun cours. « Les lenteurs administratives persistantes nous valent une reconstitution du stock de rappels et le non-respect de l’engagement présidentiel sur les mises en solde : 10000 par an. A cinq jours du 30/11/2020, date butoir convenue avec les autorités, les indemnités liées aux examens du BFEM et du BAC ne sont toujours pas soldées », alerte le Cusems. Et d’ajouter : « Tout se passe comme si la crise sanitaire ne nous avait pas rappelé la centralité des secteurs de l’éducation et de la santé, les conditions à réunir pour créer une école de la réussite »
Cependant, pour ces raisons et bien d’autres, le Cusems alerte l’opinion publique nationale sur les risques d’instabilité du système que cette désinvolture du gouvernement fait courir. Il exhorte ses enseignants à renforcer la mobilisation pour contraindre les autorités à honorer enfin leurs engagements.